Des vents contraires, Olivier Adam
Présentation de l'éditeur
Depuis que sa femme a disparu sans jamais faire signe, Paul Andersen vit seul avec ses deux jeunes enfants. Mais une année s'est écoulée, une année où chaque jour était à réinventer, et Paul est épuisé. Il espère faire peau neuve par la grâce d'un retour aux sources et s'installe alors à Saint-Malo, la ville de son enfance. Mais qui est donc Paul Andersen ? Un père qui, pour sauver le monde aux yeux de ses enfants, doit lutter sans cesse avec sa propre inquiétude et contrer, avec une infinie tendresse, les menaces qui pèsent sur leur vie. Dans ce livre lumineux aux paysages balayés par les vents océaniques, Olivier Adam impose avec une évidence tranquille sa puissance romanesque et son sens de la fraternité.
Ce roman m'a immédiatement captivée. Grâce au style précis, sensible d'Olivier Adam, la tristesse et l'émotion nous saisissent dès le début et ne nous quittent plus. Comme toujours, l'auteur distille à merveille des détails qui tombent juste (cf. p.37-38 la description des dimanche soir). Le personnage principal, Paul Anderen, est très attachant. Il s'occupe de ses enfants meurtris par l'absence de leur mère avec une patience infinie, une grande douceur, une tendresse extrême. On suit avec un malaise grandissant sa fatigue croissante, ses excès avec l'alcool, ses nuits sans sommeil. On se demande avec angoisse combien de temps encore il va tenir. On s'étonne et s'émerveille de cette énergie qu'il trouve malgré tout à épauler les autres en difficulté... Pour alléger un peu tout ce désespoir, il y a la mer ; les descriptions de la côte d'Emeraude nous y transportent et les instants de bonheur sur la plage donnent un peu de répit...
Un livre fort, beau, poignant.
Ma note : 16/20.
Editions de l'Olivier, janvier 2009, 254 p.