Le dernier livre que je lis dans le cadre de l'hommage à Thierry Jonquet. Retrouvez des commentaires de lecteurs sur toute l'oeuvre de cet auteur, grâce aux liens que Stephie, instigatrice de cette idée, proposera le 01/10/2009 sur son site.
Un récit pas du tout linéaire : trois histoires, quatre personnages principaux. Anabel, ancienne infirmière qui travaille dans un cabinet de tatouages-piercings. Elle rencontre monsieur Jacob, quinquagénaire entrepreneur de pompes funèbres, polyglotte, très cultivé, distingué, qui se comporte comme un père à son égard... Ruderi, qui vient de purger une peine de quarante ans et va sortir de prison... Et enfin Oleg, tueur à gages originaire d'Ukraine... Bien sûr, les destins de ces quatre individus vont converger, les pièces du puzzle s'assembler, et le roman ne va cesser de rebondir jusqu'à flirter avec le fantastique.
Un roman noir, parfois très noir. Ames très sensibles s'abstenir : j'ai eu un peu de mal à lire les descriptions de piercing, de torture, de thanatopraxie, mais c'est court et dilué dans la richesse de ce livre. Jonquet a le don, comme toujours, de nous happer dans une histoire captivante, de rendre ses personnages attachants (Anabel, monsieur Jacob...), de ménager le suspense sans pour autant nous infliger un dénouement interminable. J'ai aimé le côté didactique sur l'histoire de la mort, le tardigrade, sur la catastrophe de Tchernobyl (passage bouleversant)... L'aspect "fantastique", très bien amené, m'a également séduite, bien que cela ait tendance à me rebuter habituellement...
Ma note : 16/20
Ad vitam aeternam, Thierry Jonquet, Seuil, Points Policier, octobre 2006, 350 p.
Quelques peintures sur la mort à découvrir (mentionnées p. 160-161) : "La Mort du fossoyeur" de Carlos Schwabe, "La Jeune Fille et la Mort" d'Edvard Munch, "Le Chevalier, la Jeune Fille et la Mort" de Hans Baldung Grien...
... et l'oeuvre controversée de l'anatomiste Gunther von Hagens, inventeur de la plastination, à découvrir ici (après lecture du livre).