Attention, billet plein d'étoiles pour éviter les visites indésirables : on est dans du sérieux, pas du p*rn*graphique !
Quatrième de couverture : J'ai parlé à des femmes vieilles, jeunes, mariées, célibataires, lesbiennes, à des professeurs, des actrices, des femmes d'affaires, des prostituées, des noires, hispaniques, asiatiques. indiennes, blanches, juives. Au début, les femmes hésitaient à parler. Mais une fois qu'elles étaient parties, ou ne pouvait plus les arrêter...
Eve Ensler a discuté avec plus de 200 femmes pour recueillir leurs témoignages. Elle les a compilés ou parfois conservés tels quels, pour évoquer des sujets divers liés à la sexualité féminine : pilosité, ateliers de découverte du corps, m*sturbation, règles, excision, homosexualité féminine, viol, inc*ste, sex-t*ys, etc.
Il s'agissait d'une relecture, j'avais découvert ces textes il y a quatre ans, et seul le témoignage de Whoopi Goldberg, "Mon v*gin est en colère", était resté bien vivace dans mon souvenir (p. 73 et suiv.).
Ce petit ouvrage est magnifique, plein d'humour, mais aussi émouvant, parfois troublant, il interpelle forcément les femmes... et les hommes ! Il me semble donc très important à découvrir. La déclinaison des gémissements page 101 m'a beaucoup amusée...
Mes réticences : l'acte péd*phile (p. 94), les questions posées à une fillette de six ans (p. 103), et surtout, la place des hommes dans cet ouvrage : ils semblent en effet plus souvent associés à la violence (viol, excision, inceste...) qu'au plaisir... Vision trop féministe et bien réductrice selon moi.
Les monologues du v*gin, Eve Ensler, Denoël, Denoël et d'Ailleurs, septembre 2005, 134 p.
Extrait
Témoignage d'une femme bosniaque violée pendant la guerre en ex-Yougloslavie : "Depuis que les soldats y ont glissé le canon de leur fusil, il ne chante plus. L'acier était si froid qu'il m'a glacé le coeur. Vont-ils tirer, vont-ils l'enfoncer jusqu'à mon cerveau qui se tord de peur ; je ne sais pas. Six d'entre eux, monstres affreux encagoulés de noir, m'enfoncent des bouteilles aussi et des matraques et un balai." (p. 84)