L'amour vache, Rachel Corenblit
Huit courtes nouvelles vives, sensibles et émouvantes pour visiter des sentiments adolescents :
La haine de l'autre/de soi pour Sophie, qui se focalise sur sa belle-mère.
La haine de Thomas pour son père qui, mourant, est en train de les abandonner.
Le bonheur de rencontrer enfin la confiance d'un adulte pour Louis, ado hémiplégique en échec scolaire.
Le désespoir pour Lucie et sa mère face aux TOC éprouvants de la jeune fille. "Elle ne touche pas le robinet. Elle sait que si elle le fait, je dois tout recommencer, depuis le début, parce que c'est moi qui dois terminer ce que je commence, c'est moi qui dois aller jusqu'au bout et si je ne le fais pas, c'est du dix sur dix dans mon échelle des graves." (p. 64)
Le sentiment d'appartenir enfin à sa famille, pour Claudia, délivrée d'un poids par la révélation d'un secret de famille.
Le profond ennui à l'idée d'une rando en montagne... pas seulement dû à l'inertie inhérente à l'adolescence.
Le désespoir de Léa, que les garçons ignorent.
Celui de Vanessa, ado qui a entraîné ses jeunes frères dans sa fugue...
L'amour vache, Rachel Corenblit, Editions du Rouergue, DoAdo, janvier 2008, 122 p.
L'avis de Cathulu.
De Rachel Corenblit, j'ai aussi aimé Le métier de papa, à partir de huit ans :