Lu par Junior :
Ce récit nous parle de François, de sa naissance dans une ferme jusqu'à sa célébrité posthume. Il passe sa jeunesse dans un petit village, aime jouer à la guerre avec ses copains, et doit partir se battre dès dix-neuf ans, en 1915. Sa famille et son amie voient ce départ comme une contrainte, mais pas lui, parce qu'il a envie d'aller au front. Une fois là-bas, il se rend compte que ce n'est pas du tout comme il l'imaginait.
J'ai apprécié ce livre, instructif et émouvant. Il y a du suspense, mais ce qui est dommage, c'est qu'il est cassé par le titre puisque ça nous indique que le personnage central va mourir. François ne part combattre qu'au tiers du roman, on voit donc la vie d'un jeune dans les campagnes au début du XXème siècle, et c'est intéressant. Bien sûr, ce roman parle surtout de la première guerre mondiale et il en montre l'inutilité pour les hommes qui la font : les soldats vont parfois se battre au corps-à-corps, ils tuent juste pour survivre mais ils sont dans la même galère, quelle que soit leur nationalité. Donc à quoi bon tout ça !?
... et Canel :
François naît dans un petit village de France, en 1896. Il grandit entouré de l'affection des siens, entre les travaux des champs, l'école, les joies des bagarres entre copains et son amour précoce et durable pour la jolie Lucie. Captivé depuis toujours par le combat, il est fier d'être envoyé au front dès 1915, même s'il doit pour cela s'éloigner de sa belle. Le jeune soldat aura tôt fait de déchanter…
Aucun espoir pour le lecteur, le titre indique que François fait partie des nombreux "morts pour la Patrie" de la Première Guerre Mondiale. Cela rend le récit d'emblée poignant et n'émousse pas pour autant l'émotion qui nous étreint à la fin de l'ouvrage. Le premier tiers du récit, consacré à la jeunesse de François, est très intéressant. Il donne une identité à ce soldat parmi tant d'autres et le rend de ce fait attachant : c'est un petit garçon puis un jeune homme passionné par son métier et très amoureux. Ce prélude a également le mérite d'instruire les jeunes lecteurs sur la vie à la campagne au début du XXème siècle. Dans la seconde partie, les aspects sordides de la guerre 1914-1918 sont évoqués (tranchées, combats, peur, faim, froid, saleté…) mais l'auteur sait trouver le ton juste pour informer les adolescents sans tomber dans l'insoutenable.
Un excellent complément d'informations aux aspects politiques de la Première Guerre Mondiale, un bon éclairage sur la boucherie et l'absurdité de cette guerre.
Il s'appelait... le soldat inconnu, Arthur Ténor, Gallimard, Folio Junior, mars 2004, 154 p.
Merci Pimprenelle, pour l'idée !
Comme je l'ai indiqué à Pimprenelle, il manque un chapitre à ce roman, le dernier et pour moi l'un des plus importants. Vous pouvez le lire sur ce blog, en bas de page : www.tenorselivre.canalblog.com.
Merci pour votre lecture.
Arthur Ténor