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Canel
25 février 2011

~ Twist, Delphine Bertholon

twist

Extrait de la présentation de l'éditeur : Guéthary, 14 juin. Madison, 11 ans, est enlevée au retour de l’école. Au fond de la cave qui lui sert désormais de chambre, elle essaie de comprendre le pourquoi du comment : avec cette foi des enfants qui ne renoncent jamais, elle recompose son monde au fil de ses cahiers. Deux voix lui font écho, celle d’une mère brisée mais qui espère toujours, et celle de Stanislas, le bel étudiant qui donnait à Madison des cours de tennis, au seuil de sa vie d’homme.

Une fois n'est pas coutume : je remercie la quatrième de couv', sans laquelle je n'aurais rien compris. J'ai fait la curieuse au bout de cinquante pages de brouillard total et bien m'en a pris.

Trois récits alternent dans ce roman :

- la liaison essentiellement sensuelle entre un Stan très mordu et une Louison fantasque mais plutôt tiède avec son amoureux - sauf pour le sexe. Une histoire d'amour aussi banale que bancale entre deux personnages antipathiques.

- la captivité de Madison, relatée par la jeune fille dans son journal intime. Un texte relativement optimiste d'une gamine devenue adolescente, elle parle de son isolement, bien sûr, de son amour pour Stan - son ancien prof de tennis - et de la fascination pathologique qu'elle exerce malgré elle sur son ravisseur. L'homme attend qu'elle l'aime, et il a beau rester respectueux, ses sentiments n'ont cependant rien d'une tendresse paternelle de substitution, c'est de ce fait très dérangeant.

- les lettres à sa fille (qui ne les lira sans doute jamais) de Léonore, mère de la petite disparue. De l'amour et de la douceur maternelles, bien sûr, mais aussi des confessions sur la sexualité quelque peu surprenantes dans ce contexte.

Cet ouvrage m'a complètement déroutée. Je me suis longtemps demandé ce que je lisais : un polar ? un roman grave sur les séquestrations d'enfants ? L'allusion à la célèbre jeune fille autrichienne retenue huit ans captive est vite évidente et fait craindre un roman racoleur. Je n'ai compris qu'à la fin l'intérêt de l'histoire d'amour Stan-Louison évoquée en parallèle.  Ai-je manqué d'attention ? de motivation ? Je ne sais pas. J'ai été agacée trop longtemps, émue trop tardivement. C'est donc un rendez-vous complètement raté pour moi, qui ne me donne pas envie de découvrir d'autres ouvrages de l'auteur, malgré les billets élogieux sur L'effet Larsen.

J'aime beaucoup le billet de Solenn, qui me montre ce que j'aurais pu aimer dans ce roman si j'y avais été plus réceptive.

Twist, Delphine Bertholon, J'ai Lu, août 2010, 443 p.

Pensif  : 11/20 - Horloge  du 08 au 11/02

Merci Valérie, Herisson08 et Ln (lrdpi) pour cette lecture commune. Je vais découvrir vos avis puisque nous n'avons pas encore eu l'occasion d'en discuter !

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Commentaires
M
Un roman noté depuis longtemps mais je commence à hésiter.
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L
oh non canel ne reste pas sur cette déception, l'effet larsen est un bijou !!!
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C
@ Valérie : ah c'est marrant, je n'ai pas du tout été touchée par cette histoire d'amour, j'ai trouvé Stan neuneu au possible !! ;-))<br /> L'intérêt de la fin, pour moi, a été de me faire comprendre le parallèle entre la captivité de Madison et l'amour non partagé de Stan. Et puis, je ne sais pas pourquoi, à la fin, j'ai commencé à être émue par la mère...<br /> Oui, tout autre genre "Les lieux infidèles", il m'a fallu une centaine de pages pour entrer dedans mais après, j'ai adoré... Si tu veux en parler par mail, si tu as le temps, bienvenue !<br /> @ Joelle : mon billet n'est peut-être pas facile à suivre, plutôt !! je testerai peut-être un autre de ses ouvrages si j'en croise à la mdtk, mais je ne suis guère motivée !<br /> Curieusement, ce sujet est lourd, difficile, mais j'ai trouvé le ton trop léger, justement, puisque je n'ai réussi à être un peu émue qu'à la fin...<br /> L'auteur a voulu montrer l'horreur de la captivité subie tout en occultant le coté sexuel généralement présent ? cet entre-deux m'a pas convaincue.<br /> @ Clara : à trouver en mdtk alors ! :-)<br /> @ Herisson : oui, et en attendant, il m'a bien agacé, le bougre !! ;-))<br /> @ Ln (lrdpi) : j'aime bcp les LC, notamment quand les avis divergent. Et là, qd je vois les billets positifs, je me dis qu'il ne fallait peut-être pas gd chose pour que j'aime ? peut-être juste l'avoir lu à un autre moment ? quoique l'histoire Stan-Louison, non vraiment, je n'adhérais pas... Et oui, le personnage de R est très dérangeant, malgré la chasteté... Il attend bien d'elle un amour comme peuvent en éprouver deux adultes (ou 2 ados, qqch de partagé en tout cas). Malsain, quoi.
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L
C'est sympa de voir comment nos avis peuvent diverger.<br /> Je comprends que tu aies pu trouver que ça traînait en longueur... même si je n'ai pas eu le même ressenti.<br /> C'est vrai que rien que d'imaginer ce que peut ressentir l'homme, ce désir d'être aimé, mais pas comme un père, est très dérangeant.<br /> Merci pour la LC! ;)
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H
Il m'a fallu moi aussi attendre la toute fin pour comprendre ce que ce Stan que je n'ai pas aimé faisait là!
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