~ Cent ans, Herbjørg Wassmo
ABANDON, ET A CONTRE-COURANT !
Cent ans, cela représente quatre générations. Dans cette auto-fiction, le lecteur découvre l'arrière grand-mère Sara Susanne, née en 1840, et ses descendantes : Elida, Hjordis et Herbjørg, l'auteur donc.
Dépaysement garanti en Scandinavie ! Cet ouvrage m'a beaucoup fait penser à la série culte du Suédois Möberg - que j'ai adorée. Cette histoire de femmes et de l'évolution de leurs modes de vie entre XIXème et XXème siècle promettait d'être passionnante, elle m'a captivée au début. Mais décidément, j'achoppe sur la construction : on alterne entre la première et la deuxième génération, et comme les familles sont très nombreuses, les prénoms difficiles à sexuer, je me noie au milieu de tous ces personnages. Le contenu me paraît en outre se diluer, perdre de sa densité, et partant, de son intérêt. Je traîne ce roman depuis trop longtemps, je l'ouvre sans plaisir, à reculons, alors j'abandonne page 251... J'ai aimé la faiblesse des hommes : Johannes et Fredrik sont fragiles, doux, aimants, bons pères et époux attentionnés malgré leurs maladresses. Ceux des générations suivantes, eh bien je ne les connaîtrai pas... Si quelqu'un veut bien m'expliquer par mail qui est ce mystérieux "il" qui freine lui aussi ma lecture... Merci d'avance !
Clara et Krol sont très enthousiastes.
Cent ans, Herbjørg Wassmo, Gaïa, février 2011, 557 p.
Extrait :
Conseils à une jeune femme qui se marie (années 1860) : "Quant aux épreuves physiques induites par le mariage, Sara Susanne reçut quelques conseils de sa soeur Maren qui vint aussi la voir à Bo. Tout d'abord, il ne faudrait plus faire la difficile quand ils seraient mariés. Et il ne fallait surtout pas pleurer, même si cela faisait mal. Cela pouvait perturber l'homme et l'empêcher de fonctionner. Elle n'expliqua pas de quelle fonction il s'agissait. Sara Susanne se dit que cela devait être en rapport avec son humeur. Ensuite, ce qui sortait de l'homme, c'était à la femme de le nettoyer, et sans faire la dégoûtée. Autrement, il risquait d'être perturbé. Il fallait seulement veiller à avoir de l'eau et une serviette à proximité et se laver discrètement une fois qu'il serait endormi." (p. 38)
A tous ceux qui se sont régalés entre ces pages, et aux autres (j'en suis) :