~ Journal de Berlin, Alona Kimhi
Gali, jeune Israélienne, a séjourné à Berlin, chez son frère. C'est là qu'elle a rencontré Jay, un Irlandais. Cet épisode de sa vie est consigné dans un journal intime qu'elle cache soigneusement sous son placard. Car désormais, Gali est internée en psychiatrie. Elle souffre, s'auto-mutile, est terrorisée à l'idée de retourner "dehors", de devoir affronter seule ses démons. En réponse, le personnel soignant lui administre neuroleptiques et électrochocs, l'infantilise... faute de mieux.
Un regard sans complaisance sur l'hôpital psychiatrique, les autres "fous" (sic), les thérapies proposées. Une évocation sans fards, sans "pose" de la dépression :
"J'avais mal à l'intérieur à en mourir (...)" (p. 57)
"J'ai envie de tuer ceux qui encensent la douleur, qui y voient une beauté sombre et élégante ! Ils croient qu'elle entraîne un sentiment d'existence brûlant enrichissant, qui justifie le léger inconfort qui l'accompagne. Ils sont bestiaux. Ignorants. Ils ne connaissent pas la laideur de la douleur dans le monde. La douleur est la déesse de la laideur." (p. 106).
Avis : 13/20 - 4 juin
Journal de Berlin, Alona Kimhi, traduit de l'hébreu par Rosie Pinhas Delpuech, Gallimard, Folio, mai 2011, 115 p.
Sur ce thème, j'ai aimé Bye Bye Blondie, et j'ai dans ma PAL Chez les fous d'Albert Londres.
Merci pour la découverte, Cynthia. Repérée chez toi, cette nouvelle se glisse parfaitement dans ton challenge "2 €"... Mais je n'ai pas le courage de faire un récap aujourd'hui !