dérive sanglanteLu par Mr :

Ce roman débute agréablement comme un hommage à la nature du Maine et s'achève comme un polar. Un homme amnésique mais aisé vient s'installer dans le Maine pour y (re)faire sa vie. Il s'adonne d'abord à la pêche qui le passionne et dont il n'a oublié ni les gestes ni le goût. Les évènements l'amèneront à accomplir d'autres gestes, à adopter d'autres comportements qui surgissent comme des réminiscences de son passé et qui le troublent.

J'ai d'abord beaucoup aimé l'ambiance et les personnages principaux du roman, puis le suspense qui y est créé. J'ai ensuite été un peu déçu par un dénouement qui arrive subitement et tardivement sans que le lecteur n'ait été à même de s'interroger.

Le personnage principal est en outre trop irréaliste à mon goût. Par exemple, bien que ce soit tout à son honneur, je trouve peu crédible les scènes qui l'amènent à demander une permission dont tout homme normalement constitué* se passerait (soit en évitant d'avoir à la demander, soit en s'en dispensant tout simplement). De même, un léger handicap semble disparaître à des moments cruciaux du roman.

Une lecture très agréable malgré ces légères réserves.

Canel a trouvé cette idée pour moi chez Sophie, grand merci à toutes les deux !

4 - Horloge 10-11 juillet

Dérive sanglante, William G. Tapply, Editions Gallmeister, mai 2007, 267 p. 

* Canel : le "normalement constitué" m'amuse beaucoup, étant au courant de l'anecdote... Mais qu'est-ce qu'un homme "normalement constitué" !?  Cet exemple montre que Stoney Calhoun est un "gentleman", voilà tout !! Sourire Pour moi la palette masculine va du "gros blaireau/bourrin qu*utard" à "l'eunuque", et j'avoue ne pas savoir où placer le "normalement constitué" sur cette échelle !  Sourire

Carte avec le Maine en rouge.

- - en rouge : l'Etat du Maine - -