~ La femme au miroir, Eric-Emmanuel Schmitt
Trois époques, trois jeunes femmes d'une vingtaine d'années.
- Anne : jeune vierge illuminée dans le Bruges de la Renaissance, elle a l'étoffe d'une future sainte et l'âme d'une poète.
- Anna : épouse oisive d'un bourgeois viennois au début du XXème siècle, elle tâtera de la nouvelle thérapie en vogue dans son milieu - la psychanalyse.
- Anny : actrice pailletée hollywoodienne d'aujourd'hui. Elle est somptueusement belle et attirante, et, comme il se doit, alcoolique, droguée, nymphomane.
La problématique est intéressante : l'angoisse féminine à travers les âges, jugulée à l'aide de la spiritualité, de la psychanalyse, ou des psychotropes (alcool, drogues) selon les époques. La forme, en revanche... Tirades mystico-philosophico-illuminées dans la forêt d'Anne, poncifs et clichés à gogo pour Anny qui cache une belle âme sous ses dehors de décervelée brûlant la chandelle par tous les bouts. Seule Anna et ses névroses m'ont un peu intéressée. Je suis restée très sceptique sur plus de la première moitié de l'ouvrage, j'ai failli abandonner, me demandant pourquoi l'auteur n'avait pas opté pour trois nouvelles distinctes. J'ai eu la réponse à la fin, avec une pirouette artificielle et lourdaude qui ne m'a pas convaincue. Bon, malgré tout, le roman se lit facilement et vite, même si on grince des dents sur les grosses ficelles, et si l'on a la nostalgie du génie de l'auteur dans ses pièces du début (Variations énigmatiques, Petits crimes conjugaux...).
- du 12 au 15 juin (avant-première, rentrée des adhérents Fnac)
La femme au miroir, Eric-Emmanuel Schmitt, Editions Albin Michel, 17 août 2011, 455 p.
Challenge 1% de la Rentrée Littéraire 2011 - ça se passe cette fois chez Herisson - 1/7