~ Enola Game, Christel Diehl
Catastrophe naturelle ? Accident nucléaire ? Guerre chimique ? Le ciel est gris, le soleil semble avoir disparu. Cette prof d'université se retrouve cloîtrée chez elle avec sa petite fille de quatre ans. Comme leurs voisins, elles sont sommées de ne sortir sous aucun prétexte, de ne pas consommer l'eau du robinet. Une patrouille sillonne les rues et les approvisionne.
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Cette lecture m'a fait penser à La route (McCarthy) et En un monde parfait (Laura Kasischke), pour l'ambiance post-apocalyptique, à Room (Emma Donoghue) pour le côté séquestration, isolement. Alors j'ai stressé, été prise de sentiments croissants de claustrophobie et de peur (= de manquer de l'essentiel, de mourir de faim ou de soif, d'être violée, tuée).
Mais comme dans Room, il y a une femme, une mère qui sait rassurer son enfant, remplir ses journées à partir de trois fois rien, raconter le passé pour faire rêver d'un avenir... Et c'est déjà énorme.
Une écriture très "efficace", donc, selon l'expression consacrée, pour un petit livre aussi émouvant qu'angoissant, à lire d'une traite.
Merci aux Editions Dialogues pour cette offre inattendue et sympathique.
14/20 - 15 février - couv - titre
Enola Game, Christel Diehl, Editions dialogues, 16 février 2012, 118 p.
Challenge petit Bac de Enna, catégories Prénom + Objet (game)