~ La Cantatrice chauve, Eugène Ionesco
Après la page de garde, c'est déjà clair, on annonce une anti-pièce.
En effet, on croit d'abord avoir ouvert un manuel d'apprentissage de langue pour débutants, ou un livre de maths avec description de théorèmes où tout est décrit, expliqué maintes fois.
L'histoire ? Deux couples dans un salon, des dialogues surréalistes entre eux, auxquels s'ajoutent par moments les interventions d'une domestique et d'un pompier. Ca finit en fanfare hautement burlesque... Quatre-vingt pages loufoques et réjouissantes.
De message caché, de second degré, je n'ai pas trouvé, mais je me suis bien amusée.
> Instant de triomphe : en allant voir la genèse de la pièce dans Wiki, voici ce que je trouve :
L'idée de la pièce est venue à Ionesco lorsqu'il a essayé d'apprendre l'anglais par le biais de la méthode Assimil. Frappé par la teneur des dialogues, à la fois très sobres et étranges mais aussi par l'enchaînement de phrases sans rapport, il décide d'écrire une pièce absurde intitulée l'anglais sans peine. Ce n'est qu'après un lapsus, lors d'une répétition, que le titre de la pièce est fixé : l'acteur qui jouait le pompier devait parler, dans une très longue tirade, d'une institutrice blonde… et au lieu de dire "une institutrice blonde" a dit "une cantatrice chauve" qui devint le titre de la pièce. Ionesco s'inspire de la méthode Assimil, mais dans Notes et contre-notes, il explique que l'absurde est venu se surajouter à la simple copie du manuel d'apprentissage. L'absurde devient le moteur de la pièce, car Ionesco a le projet de “grossir les ficelles de l'illusion théâtrale”.
Ouf, me voilà doublement sauvée : j'ai un billet qui se tient, et il n'y avait visiblement rien de plus à comprendre...
+ = 15/20 - 1h - couv - titre : bof (calvitie féminine = chimio pour moi)
La Cantatrice chauve, Eugène Ionesco, Gallimard, Folio, 2011.
Challenge petit Bac de Enna, catégorie Métier/fonction