7 mars 2012
~ Tout autour des Halles quand finissait la nuit, Gérard Landrot
Quand son père meurt en 1929, Hermine, dite Mimine, a 12 ans. Aînée d'une fratrie de cinq, elle quitte l'école pour aider son oncle à travailler sur les marchés parisiens. Elle doit aux fréquentations de l'ignoble tonton de se retrouver prostituée, puis, par un concours de circonstances plus heureux, de devenir concierge dans un immeuble parisien, dans le quartier des Halles. De marchés douteux pour se nourrir en trafics juteux pour s'enrichir, cette jeune fille de province va être capable du meilleur (protéger des Juifs, aider des Résistants) comme du pire (dénoncer)... par amour, amitié, lâcheté, bêtise, mais sûrement pas par sadisme.
A travers les yeux naïfs de Mimine, ses mots de Titi parisien, Gérard Landrot recrée parfaitement l'ambiance de la capitale sous l'Occupation, telle que nous l'imaginons, nous qui l'avons connue à travers des témoignages, des documentaires. Quant au destin de cette jeune femme, il illustre à merveille la complexité de l'être humain, ses forces et ses faiblesses, exacerbés quand le monde devient chaos.
Un sans-faute pour cet ouvrage, très agréable à lire et hautement instructif même si l'on croit s'être déjà beaucoup documenté sur la question. Encore un récit qui prouve qu'il est bien difficile de juger des faits en-dehors de leur contexte socio-historique...
Une belle découverte grâce au salon du livre Rennais : Gérard Landrot était invité à discuter de ce livre nominé pour le prix "Rue des Livres 2012" (trophée finalement remporté par Retour à Killybegs de Sorj Chalandon)... Enna en parle très bien ici.
Le billet de Yv.
+ = 19/20 - 4 au 6 mars
Tout autour des Halles quand finissait la nuit, Gérard Landrot, L'Editeur, août 2011, 288 p.
Challenge petit Bac de Enna, catégorie Lieu
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