Victor vit chez sa mère, que l'on ne voit jamais mais qui semble omniprésente dans sa vie, pour le plus grand malheur de notre anti-héros. Ses échecs en amour, au travail, et dans sa vie quotidienne, nous font rire. Pour un homme, il est cependant effrayant de parfois se reconnaître dans ce loser ! Heureusement que je vois plus en lui d'autres personnes que moi, ça me console... Cette bande dessinée est très amusante, sans jamais être trop lourde ou graveleuse. Son graphisme est quelconque mais c'est sans importance puisque l'on n'y prête presque pas attention, hormis pour la représentation de Victor dont l'image correspond parfaitement au personnage.
L'avis de Canel :
Comme son patronyme l'indique, Victor est un loser... Un look entre "p!ne d'huître" (Decaunes dans NPA dans les 90's) et le Manu de Titeuf, lunettes cul-de-bouteille, haut comme trois pommes et un air, disons... pas très inspiré. Victor vit chez sa mère castratrice, qui n'a pas coupé le cordon. Il est innocent comme l'oisillon dans son nid et désespérément puceau... ce qui ne l'empêche pas d'avoir des fantasmes. Sa profession : animateur radio, genre Ménie Grégoire, ou plutôt Doc et Difool.
Le pauvre homme a beau être la risée de ses collègues, ils n'en abusent pas et restent relativement sympathiques avec lui. Quant à son psy, il reste de marbre, fidèle à la "neutralité bienveillante" qu'exige sa profession - et pourtant il s'en passe, dans la tête de Victor !
Beaucoup d'humour plutôt gentil, de situations dans lesquelles on reconnaît des proches... ou ses propres bourdes et niaiseries (c'est déjà moins glorieux mais ça fait quand même beaucoup rire). Un régal de lecture-détente !
Une pensée - plus narquoise qu'émue - pour un ancien collègue qui lui ressemble beaucoup...
15/20 -
17 mai - emprunt mdtk - les 2 suivants m'attendent
Victor Lalouz, tome 1 : En route pour la gloire - Diego Aranega & Denis Bernatets, Dargaud, Poisson Pilote, janvier 2006, 48 p.
Extraits :
"Putain, elle s'est assise à côté de moi !
A vol d'oiseau, son sexe est à moins de 50 cm du mien...
A l'échelle de l'univers, 50 cm, c'est rien...
A la limite, à l'échelle de l'univers on peut même considérer qu'il y a déjà pénétration..." (p. 44)
" - Putain, Man, t'es trop modeste en plus ! Nan mais, t'as vu un peu comme elles te kiffent les auditrices ?!
- Ben ouais, quand tu le dis, c'est vrai que... mais je garde les pieds sur terre t'sais..
- T'as raison, Man, c'est ultra-important de pas se laisser envahir par un ego démesuré...
- Attends ! hé ! y a pas de risque ! j'y joue depuis super longtemps, mais je peux t'assurer qu'un légo, c'est jamais plus grand que ça !" [montre 4 cm entre ses deux index] (p. 33)