27 juillet 2012
~ Le Laquais et la putain, Nina Berberova
A Saint-Pétersbourg [Санкт-Петербург] au début du XXe siècle, la famille de Tania était plutôt aisée. Mais ils ont dû fuir au Japon après la Révolution Russe. Devenue veuve, Tania émigre pour la France. Las ! la jeune femme découvre que la vie n'est pas rose à Paris. Elle y retrouve de temps en temps deux-trois amies, reste sans le sou, survit de petits ouvrages manuels tout en cherchant des hommes à peine moins pauvres qu'elle, susceptibles de lui assurer le gîte et le couvert - alors qu'elle rêve de luxe...
Comme c'est sombre ! On pense à Zola pour le désespoir, la misère des petits logements crasseux, les trois sous gagnés en se brûlant les yeux sur des broderies. La plume, l'art de raconter un destin à la fois vide et tragique rappellent Maupassant - deux fois évoqué dans l'ouvrage, d'ailleurs.
Jalousie, convoitise, déchéance, pauvreté, dépression, folie... soixante-dix pages suffisent largement pour imprégner le lecteur de cette ambiance sordide…
Bof, si le reste de l'œuvre est aussi gris-noir, j'attendrai un peu pour découvrir d'autres écrits.
12/20 - 27/07, pause méridienne
Le Laquais et la putain, Nina Berberova, Actes Sud, janvier 1994, 74 p.
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