Le narrateur, John Wayne Cleaver, est âgé de 15 ans et vit dans une petite ville des Etats-Unis. En dehors de l'école, il aide régulièrement sa mère et sa tante aux travaux courants dans le funérarium qu'elle tiennent. Cette activité peu banale est d'abord pour lui l'occasion d'assouvir ses penchants macabres. Quand les meurtres se multiplient dans la ville, John est ensuite à même de tirer quelques conclusions personnelles sur le phénomène et sur son auteur...
J'ai rapidement adhéré au ton et à l'ambiance du livre. Malgré sa très grande originalité, le personnage principal est d'emblée présenté de manière très convaincante, presque fascinante.
Ce qui s'annonçait durant le premier tiers du livre comme un excellent polar, s'est ensuite malheureusement fourvoyé dans un mélange de genres littéraires un peu malheureux ici, lorsque l'auteur a fait appel à des éléments surnaturels.
Le style étant agréable et grâce au suspense installé, j'ai poursuivi ma lecture du livre jusqu'à son terme, en déplorant cependant le recours inattendu au fantastique. En effet l'irruption de ce genre dans le récit y écarte non seulement la logique d'un bon roman policier, mais aussi, par voie de conséquence, le plaisir du lecteur à tenter de deviner le dénouement du livre.
L'avis de Canel, mitigé aussi, et celui de Sophie, un peu plus enthousiaste.
Je ne suis pas un serial killer, Dan Wells, Pocket, juin 2012, 312 p. - 6,37 €.
Le Papou