cher_gabrielLettre d'un papa norvégien à son fils autiste de sept ans. Il décrit le quotidien : les montagnes russes, entre moments de grâce et crises épuisantes, comme avec tout enfant (en bas âge notamment), mais décuplées ici, avec des progrès beaucoup plus lents. Il évoque également son amour pour lui, exprime à quel point il lui est précieux, et fait l'éloge des qualités de l'enfant. 

Beaucoup de faits racontés, d'explications sur les comportements de ce petit garçon, mais surtout des réflexions personnelles de l'auteur sur cette maladie, sur le langage en général comme vecteur de communication... L'ingéniosité paternelle pour surmonter ces épreuves quotidiennes (ou les fuir de manière salutaire, de temps en temps), sa patience infinie, sa tendresse, sa douceur, son amour et son dévouement sont absolument admirables, certes. Et l'enfant est touchant, quelques passages sont bouleversants, mais... Oserai-je le dire sur un sujet si sensible ? Oui, j'y vais : je me suis vraiment ennuyée dans cet ouvrage. Lenteurs, redondances, et trop de références aux croyances religieuses à mon goût...

Peut-être, comme le dit bien Theoma, éprouve-t-on un ras-le bol à l'égard des témoignages personnels, à trop en lire ? Je précise que "ma dose" est plus élevée que d'habitude : un par mois pour un jury, or ce n'est pas le genre d'ouvrage que je préfère, loin de là. Sauf quand l'auteur s'efface derrière une période de l'Histoire (cf. la remarquable humilité de Rithy Panh dans son récit sur la révolution khmère).

11/20 - Horloge  28 novembre au 1er décembre 

Cher Gabriel, Halfdan W. Freihow, Gaïa, février 2012, 165 p.

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