~ Les Immortelles, Makenzy Orcel
Elle est prostituée, il est écrivain et client de passage. Elle promet de lui laisser faire "tout ce qu'il voudra", s'il met en mots son histoire - ou plutôt celle de "la petite", en hommage, et pour la rendre immortelle. Cette petite, elle l'a tout de suite prise sous son aile quand elle a frappé à sa porte et a commencé à se vendre à douze ans, douze années plus tôt. La jeune femme se réfugiait dans les livres, la poésie ; elle est morte après douze jours d'agonie sous les décombres, suite au tremblement de terre qui a détruit Port-au-Prince en janvier 2010.
Une histoire sur la prostitution, les relations mère-fille, l'amitié, le deuil, les drames où tout bascule en quelques minutes... Des phrases courtes, des chapitres très brefs (souvent 1/2 page), un récit intense, à lire d'une traite si possible, pour s'imprégner de cette narration à trois voix : celle de l'amie, celle de la mère imaginée par l'amie, celle de la jeune défunte via son journal intime.
Le roman aurait pu s'intituler Douze, qui apparaît comme un leitmotiv. Pourquoi ? Je l'ignore... C'est aussi la note que je lui attribue, et je ne saurais pas dire là non plus pourquoi je ne l'ai pas davantage apprécié.
L'avis mitigé de Jerome.
12/20 - 9 décembre - emprunt mdtk
Les Immortelles, Makenzy Orcel, Zulma, 23 août 2012, 144 p.
Pour info : Au 12 janvier 2011, soit un an après le drame, le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, a annoncé que le séisme avait fait 316 000 morts et 350 000 blessés, en plus de 1,5 million de sans-abri, des données beaucoup plus élevées que celles de l'ONU, dont le bilan officiel est de plus de 200 000 morts. (source : Wiki)