~ Le coursier de Valenciennes, Clélia Anfray
Gallimard, Blanche
août 2012, 152 p.
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Pierre était comme un père pour Simon lorsqu’ils se sont côtoyés et ont sympathisé au camp nazi de travaux forcés de Klein Mangersdorf. Pierre a été déporté à Auschwitz, il y est mort. Simon a survécu et est rentré dans son Limousin natal à la libération. Six ans après son retour, il se décide enfin à honorer sa promesse : aller porter un "paquet" à la famille du défunt, à Valenciennes.
Un joli roman, subtil et léger, sur des sujets beaucoup traités en littérature ces dernières années : nazisme, délation, déportation, camps. Ce récit-là est plutôt original, sans lourdeur, sans sensationnalisme. La plume classique, un brin surannée, rend très bien compte de l’ambiance de cette époque, de l'atmosphère de cette maison bourgeoise où Simon atterrit, de cette famille austère qu'il y rencontre, comme figée depuis une dizaine d'années par la mort de leurs proches.
De quoi méditer sur le sens de la vengeance, de la justice, sur ce qui peut ou non légitimer un acte meurtrier.
15 août
Un grand merci Tiphanie pour ce joli cadeau, reçu à l'occasion du swap été 2012 de Stéphie.