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Canel
29 septembre 2013

~ La nuit en vérité, Véronique Olmi

la_nuit_en_v_rit_VOAlbin Michel, août 2013, 304 p.

♥♥♥♥♥

En dix mots, en vrac car tous ces sentiments se succèdent et s'entremêlent en cours de lecture : beau, triste, poétique, inégal, affecté, surprenant, douloureux, violent, choquant, poignant...

En plus développé : quel gâchis ! Je sortais de l'excellent Long week-end  de Joyce Maynard avec un cadre identique : une cellule étouffante mère-fils et un pré-ado mal dans sa peau. Alors forcément, j'ai comparé et trouvé ce roman léger, artificiel, agaçant. D'autant que mes impressions à l'égard de l'oeuvre de l'auteur varient beaucoup d'un texte à l'autre, et la dernière expérience fut ratée pour moi.

Et puis déclic, je ne saurais dire pourquoi, à mi-chemin. Des situations et des propos tellement justes, pertinents. L'ambivalence réciproque des sentiments mère-fils : tu me fais honte, je t'adore, tu m'étouffes, tu m'agaces, tu me manques quand tu n'es pas là. La souffrance d'un enfant harcelé au collège. L'infinie cruauté dont est capable un groupe. Le hiatus entre deux mondes, deux milieux sociaux. Le poids du passé familial. La difficulté d'être mère, d'improviser chaque jour face à des comportements déroutants.

Donc ce gâchis, de ne pas avoir su savourer ce très beau roman dès le début, je compte le réparer : en relisant la totalité du livre, dans quelques mois. La preuve, encore une fois, que je ne dois pas abandonner un livre trop rapidement.

Horloge 27-29 septembre - emprunt mdtk

EXTRAIT : (...) le sourire que [son fils] lui envoya alors, elle décida de ne jamais l'oublier. Elle le méritait. Chaque jour depuis douze ans, elle improvisait. Chaque jour depuis douze ans, elle faisait face à une situation inconnue. L'enfant grandissait et changeait, et ce qu'elle avait appris la veille ne lui servait plus le lendemain. C'était comme si sa vie de mère n'était qu'une répétition, et lorsqu'elle aurait appris et mémorisé son rôle, Enzo serait un adulte. Elle resterait toute seule avec un savoir qui ne lui servirait à rien, et lui il aurait essuyé les plâtres, voilà tout. Les ordres contradictoires, les maladresses, les revirements, il avait tout encaissé pendant qu'elle apprenait à être sa mère, et il avait été emporté dans des courants contraires, où l'amour se mêlait au découragement et à la fatigue.  (p. 201)
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Commentaires
V
Je sens qu'il n'est pas pour moi.
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G
Je n'ai pas vraiment accroché à ce livre. Une impression de brouillon
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C
J'ai un petit peu de mal avec cette auteure, je vais donc passer !
Répondre
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