~ La nuit en vérité, Véronique Olmi
Albin Michel, août 2013, 304 p.
♥♥♥♥♥
En dix mots, en vrac car tous ces sentiments se succèdent et s'entremêlent en cours de lecture : beau, triste, poétique, inégal, affecté, surprenant, douloureux, violent, choquant, poignant...
En plus développé : quel gâchis ! Je sortais de l'excellent Long week-end de Joyce Maynard avec un cadre identique : une cellule étouffante mère-fils et un pré-ado mal dans sa peau. Alors forcément, j'ai comparé et trouvé ce roman léger, artificiel, agaçant. D'autant que mes impressions à l'égard de l'oeuvre de l'auteur varient beaucoup d'un texte à l'autre, et la dernière expérience fut ratée pour moi.
Et puis déclic, je ne saurais dire pourquoi, à mi-chemin. Des situations et des propos tellement justes, pertinents. L'ambivalence réciproque des sentiments mère-fils : tu me fais honte, je t'adore, tu m'étouffes, tu m'agaces, tu me manques quand tu n'es pas là. La souffrance d'un enfant harcelé au collège. L'infinie cruauté dont est capable un groupe. Le hiatus entre deux mondes, deux milieux sociaux. Le poids du passé familial. La difficulté d'être mère, d'improviser chaque jour face à des comportements déroutants.
Donc ce gâchis, de ne pas avoir su savourer ce très beau roman dès le début, je compte le réparer : en relisant la totalité du livre, dans quelques mois. La preuve, encore une fois, que je ne dois pas abandonner un livre trop rapidement.
27-29 septembre - emprunt mdtk