~ La garçonnière, Hélène Grémillon
Flammarion
septembre 2013, 350 p.
♥♥♥♥♥
Buenos Aires, fin des années 80. Défenestration de la femme d'un psychiatre. Accident, suicide, meurtre ? Le mari est inculpé pour homicide. Convaincue de son innocence, une de ses proches enquête, notamment en écoutant les séances de quelques patients que le médecin a enregistrées à leur insu.
Le lecteur découvre ainsi quelques personnages qui furent victimes ou bourreaux sous la dictature argentine. Les échanges entre le thérapeute et ces individus sont vifs et passionnants, et les réflexions qu'ils suscitent particulièrement pertinentes. Non seulement sur la guerre et la terreur, mais aussi sur la maternité, la jalousie, le couple, la/l'(in)fidélité - thèmes déjà présents et brillamment traités par l'auteur dans Le Confident. En bref, j'ai trouvé cette partie formidable tant pour le propos que pour la forme, pensant parfois à du théâtre en lisant les dialogues.
Hélas, j'ai aussi pensé "théâtre", pour le pire cette fois, sur les cinquante dernières pages : un rebondissement par trop spectaculaire et rapide, en totale rupture avec ce qui précède. Si le dénouement est intéressant, il m'a paru lui aussi abrupt. Après un gros coup de coeur sur 300 pages, je reste donc frustrée, ayant l'impression que le récit a été minutieusement travaillé puis fini à la hâte et qu'il manque quelques chapitres avant la fin, une transition...
Caro est très enthousiaste. Valérie est déçue et a été fortement agacée par la fin. Noukette s'est longtemps ennuyée, mais a beaucoup apprécié la dernière partie et trouvé'le final dévastateur'.
J'ai beaucoup pensé en lisant cet ouvrage au superbe film de Roman Polanski 'La jeune fille et la mort'. A revoir.
5 au 7 octobre - emprunt mdtk - couverture et titre trompeurs, plus gentiment romantique que le propos de l'ouvrage
Challenge thrillers et polars de Liliba 2013/2014 - 17e