~ Matin brun, Franck Pavloff
Cheyne, mai 2002, 12 p.
♥♥♥♥♥
Une fable sur la dictature et ses absurditiés meurtrières, la xénophobie, l'obéissance des foules, la délation (par vengeance ou tout simplement pour sauver sa peau)... Propos intéressant et important, certes, mais qui, je trouve, n'apporte strictement rien à la réflexion sur le sujet. Les convaincus connaissent déjà ce que dénonce l'auteur, les anti-minorités (pour faire simple) n'y verront rien, ou ne voudront rien y voir. Ou alors ils y verront la menace d'une montée en puissance de l'Islam : c'est le brun qui est à l'honneur, le noir et le blanc doivent être éradiqués.
Cela se veut corrosif, c'est consensuel et mou. Ou alors cela s'adresse aux enfants, aux adolescents ? Il me semble qu'il y a plus pertinent en la matière.
Je n'ose pas attribuer la sale note du 2/5 parce que j'adhère à l'idée pleine de bonnes intentions, mais pour le reste... Pour vous faire votre propre opinion, n'hésitez pas, cet ouvrage ne comporte que 10 pages très aérées.
Cette nouvelle dénonce le totalitarisme de manière imagée.
Sa simplicité contribue à l'efficacité de son message : mieux vaut ne pas renoncer, par lâcheté ou par conformisme, à ses libertés individuelles fondamentales. En effet, d'apparentes petites concessions peuvent être les prémisses de pertes plus grandes.
On songe évidemment à la montée de régimes fascistes dans les années 1930. Ce rappel est efficace et salutaire.
La lecture de ce court récit est en outre agréable, même si le propos n'a rien de très original.
5 min - emprunt mdtk