Rue des Livres, Rennes, version 2014
On prend (presque) les mêmes blogueurs et on se retrouve avec plaisir, d'année en année, sous un ciel breton, donc variable. Ensoleillé cette fois !
Le salon était jusqu'alors abrité tant bien que mal des intempéries sous des barnums. En 2014, on s'embourgeoise : un gymnase des Gayeulles a été joliment et chaleureusement aménagé pour accueillir auteurs, lecteurs, libraires - et livres en pagaille, bien sûr.
Retrouvailles à 11h45 et traditionnel échange de bisous avec Claire, Géraldine, Sandrine, Sylire, Yvon, Gambadou, Joelle et son mari, Yaneck, Hervé, Xian Moriarty, Enna, Aymeline.
Un premier tour rapide du salon. Complètement paumée dans ce bel espace intimidant, je fais confiance au sens de l'orientation de notre experte en carto.
Départ pour la cantine des auteurs, sous le soleil. Près de 2 km à pied bien agréables qui n'usent ni les souliers, ni les C*nverse, ni les bottines, ni les sandales, ni les langues... Bon repas marocain, pâtisseries délicieuses, discussions animées et variées à table, pas plus de cinq-six personnes à la fois - la salle est moins sonore que la précédente, mais quand même.
Rencontres d'auteurs au gré de tables rondes animées avec talent par Christelle Capo Chichi, comme les années précédentes.
- CE QUE LA GUERRE FAIT DE NOUS
Rencontre avec Sorj Chalandon, pour Le Quatrième mur.
"Si le travail journalistique doit dire la réalité de la guerre, le roman permet-il d’en transmettre l’indicible ? En particulier la transformation qu’elle opère chez ceux qui la vivent ?" (source : programme)
Toujours beaucoup de passion chez cet auteur, et une émotion communicative.
- VARSOVIE, PASSÉ-PRÉSENT
Zygmunt Miloszewski, auteur polonais du polar Les Impliqués.
"Au cours d’une thérapie collective, un participant est retrouvé mort, une broche à rôtir plantée dans l’oeil… L’affaire est prise en main par le procureur Szacki au côté duquel on découvre une Varsovie moderne mais marquée par son passé." (source : programme)
Auteur et traducteur souriants, sympathiques. Rythme un peu cassé par la traduction.
- EXIL, IMMIGRATION : D’UNE VILLE À L’AUTRE
Rencontre croisée avec Laura Alcoba (Le Bleu des abeilles), Khaled Osman (Le Caire à corps perdu), Pinar Selek (La Maison du Bosphore).
"Quels souvenirs emporte-t-on des lieux que l'on quitte ? Comment imagine-t-on la ville à venir et comment se l'approprie-t-on ? Les lieux que l'on habite, les lieux qui nous habite..." (source : programme)
L'importance de la langue, aussi, chez les exilés.
J'ai lu et aimé Le Bleu des abeilles. J'ai noté La maison du Bosphore, parce que l'auteur déborde d'enthousiasme et d'énergie. Et pour les thématiques de l'ouvrage, quand même : oppression politique en Turquie, ville d'Istanbul.
Michel Moatti et Sophie Loubière.
"Qu'il s'agisse de l'impressionnante documentation réunie par autour du Londres victorien de Jack l'éventreur (Retour à Whitechapel) ou du voyage et des recherches sur la mythique Route 66 (Black Coffee), comment l'auteur(e) travaille et s'inspire pour construire ces ambiances... frissonnantes ?" (source : programme)
J'ai craqué pour Retour à Whitechapel, pour le travail de documentation et l'angle d'approche choisi par l'auteur - victimes, contexte social.
Allez admirer toutes ces rencontres en images chez Claire. Jolies captures d'expressions qui mettent les auteurs en valeur.
Le dimanche matin :
- LE LIEU DES ORIGINES
Irène Frain
"Lorsqu'Irène Frain a voulu retracer l'histoire de son père, né dans une grande pauvreté, il a fallu retourner sur les lieux où il avait vécu, en Bretagne. Son récit est une quête pour comprendre comment, quand on est Sorti de rien, on peut résister et s'en sortir."
Présentation très "théâtrale" mais captivante d'une famille bretonne dans les années 40-60, à travers le destin d'un homme, le père de l'auteur. Curiosité en éveil, bien envie de lire cet ouvrage.
* * *
Voilà pour ce WE bien agréable, rythmé de rencontres riches. Contente de revoir quelques blogueurs de l'Ouest + notre baroudeuse francilienne que les kilomètres en train (avec une boîte d'excellents cookies) n'effraient pas.
Et un grand merci à Gambadou qui organise nos retrouvailles chaque année de manière impeccable.