les évaporés

TR

Flammarion, août 2013, 304 p.

♥♥♥♥♥

"Au Japon, lorsque quelqu'un disparaît, on dit simplement qu'il a fait une fugue, ou qu'il s'est évaporé." Ce "johatsu"  n'existe plus pour la société, devient fantôme (mort ou vivant ? le doute subsiste), maudit et effrayant comme les suicidés dans certaines cultures. Nul recours possible aux autorités pour d'éventuelles recherches.

Lorsque Maze s'efface, quittant brusquement ses proches et son travail, sa femme demande à leur fille de rentrer de San Francisco pour le retrouver. Yukiko revient, accompagnée de Richard - un ami vaguement poète, vaguement détective privé.

J'ai découvert en même temps que Richard le Japon post-Fukushima. Une réalité sordide : celle d'un pays en crise, où paupérisation et marginalisation se développent, où mafia et corruption gagnent du terrain et bâtissent des empires sur les ruines du chaos.

Le début du récit m'a captivée. Puis je me suis ennuyée, de plus en plus, trouvant la plupart des protagonistes sans consistance, leurs relations juste esquissées et peu convaincantes. S'agit-il, via ces portraits 'effilochés', de rendre compte de la précarité morale et matérielle de ceux qui ont tout perdu après le tsunami ? D'exprimer le déclin d'un pays qui fut prospère et "modèle" pour l'Occident dans les années 80 ?

Avis mitigé, malgré mon intérêt pour plusieurs thématiques de l'ouvrage.

L'avis de Som (Babelio).

Horloge 14-16 juillet - emprunt mdtk