~ Miel et vin, Myriam Chirousse
Buchet Chastel, mai 2009
Le Livre de Poche, juin 2011, 512 p.
♥♥♥♥♥
Je t'aime, moi non plus. Should I stay or should I go (très loin) ? To be or not to be (in love/together) ? Tu veux ou tu veux pas (rester avec moi) ?... La vie sentimentale de Judith se décline ainsi.
On suit cette jeune femme fougueuse entre ses amours torturées et les massacres de la Révolution française, entre le Périgord noir et la ville de Paris à feu et à sang.
Le roman s'ouvre sur une atmosphère sombre, prometteuse. Ambiance inquiétante et envoûtante autour d'individus qui recèlent leur part de mystère et de noirceur, tout autant que les propriétés qui les abritent. Puis le récit se teinte de rose, un rose troublant qui m'a susurré que j'avais tort de bouder les romans d'amour - quel délice de suivre les tourments de ces deux amants ! Et puis hé, ho, ça va bien : trop d'attente et de tergiversations tuent l'appétit. La vie amoureuse de Judith n'en finit pas de se répéter à l'identique, mais heureusement pour le lecteur, le décor change : on quitte la vie encore paisible des campagnes à la veille de la Révolution française et on arrive à Paris, en première ligne. On assiste aux massacres perpétrés au nom de l'instauration d'une République, aux révoltes et aux répressions meurtrières dans tout le pays, pendant plusieurs années.
Ce roman m'a tour à tour captivée et ennuyée. Le contexte historique est intéressant mais je m'y suis parfois perdue. Judith m'est rapidement devenue antipathique, tandis que Charles m'a fascinée du début à la fin - personnage complexe et torturé qui me faisait penser au Marquis de Sade décrit par Mireille Calmel. La narration est adaptée à ce type de récit à la fois sentimental et historique, peut-être trop affectée par moments, quand même.
Beaucoup de « oui, mais » dans mon avis sur cette lecture, donc. Surtout que la fin... attention spoil est prévisible de très loin.
17 au 21 août
Roman coup de coeur pour Antigone (ton enthousiasme m'avait marquée !), Tiphanie.....
• de cette auteur, j'avais beaucoup aimé La paupière du jour, dans un autre registre (roman noir dont l'atmosphère, le cadre et l'intrigue rappellent Pierre Magnan)