~ L'Apache aux yeux bleus, Christel Mouchard
Flammarion Jeunesse, 7 janvier 2015, 190 p.
• L'avis de Canel
♥♥♥♥♥
Texas, 1870. Herman se fait enlever par des Apaches tandis qu'il joue près de la ferme parentale, il a onze ans. Mis à l'épreuve par ses ravisseurs, il s'endurcit, devient un des leurs, cavalier habile, et pense de moins en moins à ses proches, les oublie même.
Telle est l'histoire de Herman Lehman, romancée ici à partir de son autobiographie et de témoignages recueillis auprès de descendants d'apaches qui l'ont côtoyé. La première partie, centrée sur ses apprentissages et sur la vie dans une tribu indienne, devrait plaire aux amateurs d'aventure, de grands espaces, de chevaux. La seconde partie m'a davantage séduite - attention spoil - elle évoque l'irruption des Texas Rangers qui marquera inéluctablement la fin de la vie 'sauvage' pour les Apaches, leur regroupement dans des réserves, l'extinction de leur culture. On y voit aussi la réticence d'Herman à l'idée de retourner dans son milieu d'origine auquel il restera probablement à tout jamais étranger.
Un bon livre pour découvrir la culture apache et réfléchir à la question de l'identité culturelle.
Dès 10-12 ans.
• L'avis de Mr
♥♥♥♥♥
En 1870 au Texas, Hermann Lehman est enlevé par une tribu apache alors qu'il est âgé de 11 ans. La cohabitation entre ce jeune « visage pâle » et les indiens s'annonce difficile, d'autant plus que le jeune Hermann est d'abord là en tant qu'esclave. Certains peaux-rouges n'accepteront d'ailleurs jamais cet intrus, bientôt renommé En Da (garçon blanc)…
Le jeune homme sera ensuite partagé entre ses deux identités. Son choix s'avère d'autant plus difficile que ses communautés successives d'appartenance sont elles-mêmes en conflit, notamment militaire.
Cette histoire est très agréable à lire. Elle ne comporte pas de développements inutiles et l'essentiel y est facilement compréhensible, y compris par un jeune public. Elle pose habilement la question de l'identité de l'être humain et met en évidence l'importance du lien social pour lui. Il est dommage que les autochtones soient parfois présentés de manière caricaturale (des sauvages mangeurs de viande crue, qui volent des enfants pour les réduire en esclavage), et que la question de l'invasion de leur territoire par les blancs ne soit pas plus développée...
Merci à Flammarion Jeunesse.