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Canel
17 mai 2015

~ L'île des chasseurs d'oiseaux, Peter May

l'île des chasseurs

lewis

The Blackhouse, 2009
traduit de l'anglais par Jean-René Dastugue
Rouergue Noir, 2009
Actes Sud, Babel Noir, novembre 2011, 424 p.

♥♥♥♥♥

L'inspecteur Fin Macleod vient de perdre son petit garçon de huit ans, tué par un chauffard en fuite. Plus rien ne compte dans sa vie, ni sa femme, ni son boulot. Son chef lui remet le pied à l'étrier en l'impliquant dans une affaire qui semble liée au dernier meurtre sur lequel Macleod a travaillé - modus operandi identique. Il ne peut pas refuser : cela s'est passé sur l'île de Lewis, où il est né, a passé sa jeunesse et qu'il a quittée dix-huit ans plus tôt sans jamais y revenir. L'enquête officielle se double vite d'une quête personnelle lorsque Macleod revoit ceux qu'il a connus quand il était enfant et adolescent. Il faut dire que son départ pour étudier à Glasgow était un prétexte pour fuir ce lieu chargé de mauvais souvenirs, où il a connu des drames, où il a commis quelques erreurs de jeunesse (petites et grandes lâchetés, petites et grosses trahisons) et où bien des questions sont restées en suspens.

L'aspect polar est vraiment secondaire dans ce roman. On est vite pris dans l'ambiance de l'île de Lewis : les noms en Mac, le gaélique parlé en famille mais proscrit à l'école, les feux de tourbe, les contraintes religieuses strictes, les perspectives d'avenir bouchées pour les jeunes, le chômage, l'alcool, la rudesse des hommes, certaines pratiques ancestrales barbares perpétuées au nom de 'rite initiatique' pour les garçons de dix-huit ans, la résignation des femmes, leur complicité muette, y compris chez celles qui semblent fortes et déterminées... Le suspense réside donc davantage dans la découverte du passé de Macleod que dans la résolution de l'enquête. Il est bien agréable - bien qu'émouvant et douloureux - de cheminer au côté de cet homme blessé qui ré-ouvre des plaies mal cicatrisées et découvre beaucoup sur lui-même.

Un excellent roman qui s'inscrit dans une trilogie. A suivre avec L'homme de Lewis et Le braconnier du lac perdu.

agenda 12 au 15 mai - un très grand merci, Caro, pour ce cadeau - bisous !  

- challenge Voisines-voisins (Royaume-Uni, Ecosse) chez Claire -

ch voisins voisines 2015

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Commentaires
N
En effet l'aspect polar passe au second plan et je trouve ça un peu dommage. Certes les qualités du roman ne manquent pas, mais le rythme m'a un peu ennuyé à la longue: trop de descriptions, pas assez de rebondissements. Dommage.
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C
Je suis contente, contente, contente de t'avoir offert un livre qui te plaît tant !
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L
Toi aussi tu es tombée sous le charme de la plume de Peter May. Je te souhaite beaucoup de plaisir avec les deux tomes suivants. Tout aussi bons, même s'il n'y a plus l'effet de surprise et de découverte. Et ceci me rappelle que j'ai son dernier "L'île du serment" dans ma PAL. Il faudrait que je l'en sorte !
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L
J'aime bien les polars où, au final, l'auteur et le lecteur s'intéressent plus à ce qu'il y a autour de l'enquête ; la société, la vie, la nuit, la tourbe ou le single malt écossais :)
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L
Oh que j'aime lire ce commentaire et ces 5 coeurs, quand je sais que j'ai ramené ce livre du Salon, et qu'il n'attend qu'à être entamé !
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