~ La Simplicité du coup de massue, Elise Tielrooy
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Depuis le décès de sa sœur jumelle, Marion n'est plus la même. Irritable, elle se prend le bec avec deux policiers, finit au poste, échange quelques phrases avec un autre détenu et découvre un monde insoupçonné : celui des altermondialistes. Elle qui s'ennuie comme un rat mort dans sa prison dorée - quand ses trois enfants sont à l'école et entre deux soirées mondaines au bras de son mari - troque escarpins, bijoux, manteau de fourrure et carré Hermès contre une cape (virtuelle) de super-héroïne, entre Fantômette et Zorro... Pendant ce temps, Huguette, sa voisine, essaie d'entrer en contact avec les défunts, et Claudine, une caissière, tente de s'opposer aux nouvelles conditions de travail favorables au grand capital et préjudiciables aux salariés.
Intérêt mou, flottant, pour cet ouvrage, malgré des thématiques qui m'interpellent - oisiveté et ennui d'une bourgeoise mère au foyer, activisme contre le capitalisme et la société de consommation. On tourne en rond, on n'avance pas dans ces trois histoires, en particulier celle autour des trois vieilles dames. Même la narration en alternance ne suffit pas à donner du rythme à ce récit poussif. J'abandonne page 285/460, agacée d'avoir perdu du temps (zut, 4 h. de lecture, c'est pas rien !). Le même scénario développé en deux cents pages, et/ou avec des réflexions pertinentes/percutantes et de l'humour, ça m'aurait plu, j'en suis sûre...
PS : en lisant des avis de Babeliotes sur le premier roman de l'auteur (Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille), je découvre que cette Simplicité du coup de massue en est la suite. La première et la quatrième de couverture pourraient l'annoncer plus clairement...
J'ai donc pris une série en cours, ceci explique peut-être en partie l'ennui éprouvé.
22 au 24 mai - merci aux éditions Belfond