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Canel
16 juillet 2015

~ Derrière la porte, Sarah Waters

derrière la porteThe Paying Guests, Virago Press, 2014
traduit de l'anglais par Alain Defossé
Denoël, 17 avril 2015, 700 p.

♥♥♥♠♠

1922, Frances Wray a vingt-six ans. Depuis le décès de ses deux frères au combat et celui de son père, elle vit seule avec sa mère dans leur grande maison d'une banlieue calme de Londres. Les excès paternels ont ruiné la famille, il devient difficile d'entretenir cette demeure qui commence à se délabrer. Frances et sa mère sont contraintes de louer une partie de leur logement à un jeune couple de classe moyenne, Lilian et Leonard Barber, tout en continuant à vivre dans les pièces voisines. La promiscuité s'annonce délicate (à la fois gênante et troublante), les Barber sont bruyants, un brin frustes et vulgaires. Mais Frances et Lilian deviennent amies, confidentes, et, on s'en doute si on connaît les romans de Sarah Waters... * spoil amantes. *

Peinture réaliste et intéressante des années 20 à Londres, des difficultés de l'après-guerre pour des petits bourgeois désargentés. Une ambiance so british qui m'a rappelé les autres romans de Sarah Waters, bien sûr, mais aussi Prodigieuses Créatures de Tracy Chevalier - l'époque a beau être différente, la condition des jeunes femmes de ce milieu social n'est guère différente un siècle plus tard. 
L'univers est très sensuel, l'auteur a fait ses preuves en la matière avec ses autres romans lesbiens, les scènes joliment érotiques émeuvent assurément les convertis de tous bords. Les expressions des sentiments amoureux, en revanche, m'ont parfois surprise et agacée, je les aurais certainement trouvées ridicules dans une histoire d'amour hétéro : "[...] et une vague d'émotions mêlées la submergea, un frisson de tout son corps - était-ce là l'amour ? Ma foi, si ce n'était pas l'amour, cela y ressemblait beaucoup. Mais si c'était l'amour... oh, si c'était l'amour... !" (p. 289)

L'intrigue est très lente, elle se déploie sur sept cents pages, sans le rythme et les rebondissements présents dans l'excellent roman de l'auteur Du bout du doigts. M'engluant dans l'ennui, j'ai cédé à la curiosité au tiers de l'ouvrage et jeté un oeil sur la quatrième de couverture. Sous la présentation de l'éditeur, ce petit commentaire commercial publié dans Entertainment Weekly : * spoil "Une liaison amoureuse, un meurtre crapuleux et un dénouement à couper le souffle..." * Je regrette de l'avoir lu avant d'avoir terminé le livre parce qu'il m'a semblé qu'il spoilait. Mais une fois la lecture achevée je suis encore plus furax, je me dis qu'il ne s'applique pas à cet ouvrage de Sarah Waters mais à Du bout des doigts
Frustration, déception. Comme l'impression d'avoir été trompée sur la marchandise et d'avoir attendu des surprises qui ne sont pas venues.

agenda 12 au 15 juillet

3 challenges pour un (gros) bouquin : pavé de l'été chez Brize (1e) - Voisines-Voisins chez Claire thrillers & polars chez Sharon (3e) - 

challenge pavé été 2015    challenge VV 2015    challenge thrillers polars sharon

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Commentaires
M
Les 4ème de couverture me mettent souvent en rage aussi !
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Z
700 pages ! avec trop de longueurs ? je te le laisse
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B
Aïe ! ta déception est encore plus grande que je croyais ! Pas de chance avec ce Pavé de l'été !<br /> <br /> Tu n'es pas la seule à ne pas avoir été emballée par ce roman, j'ai lu d'autres critiques assez tièdes. De mon côté, j'ai un bon souvenir de "Du bout des doigts", même si j'avais aussi trouvé qu'il prenait son temps (mais c'est le seul livre que j'avais emporté pour une semaine de vacances alors j'ai fait avec et ça a été).
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U
Finalement beaucoup de longueurs et d'éléments négatifs. Je ne savais pas qu'il y avait 700 pages ! J'ai horreur d'être déçue ; c'est agaçant quand on attend des choses d'un livre et que ça ne vient pas ou alors que ce qui vient est "nul".
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A
oui, moi aussi j'attendais des surprises de ce roman comme dans Du bout des doigts ou dans L'indésirable , cela m'a déçue de ce coté là, mais j'ai tout de même aimé cette lecture même si elle n'était pas à la hauteur de ce que j'en attendais.
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