17 juillet 2015
~ Un hiver à Paris, Jean-Philippe Blondel
Buchet Chastel, janvier 2015, 288 p.
♥♥♥♠♠
Le bac en poche, Victor quitte sa petite ville de province pour intégrer une prépa littéraire à Paris. Il découvre un monde hostile et sans pitié (compétition féroce, profs sadiques). Il lui manque bien des clefs pour se faire une place dans ce nouvel univers : la plupart des autres étudiants sont issus d'une élite socio-culturelle à laquelle il n'accédera jamais, quels que soient le travail fourni, la quantité de livres ingurgités, le bachotage. D'où son sentiment d'exclusion et de solitude, parce qu'il se sent différent et qu'il doit ramer pour se maintenir à flot : « Je n'ai pas eu de vie sociale. Je me suis mis entre parenthèses. Je n'étais pas vivant. » (p. 99)
Il faut être costaud pour s'y risquer quand on ne baigne pas dans le 'bon milieu' depuis le berceau, certains y laissent des plumes, d'autres y perdent la vie, d'autres parviennent à rebondir...
Les romans de Jean-Philippe Blondel se suivent à un rythme soutenu et se ressemblent. Les similitudes ont beau m'agacer, j'y reviens. Je les ai tous lus, c'est bien la preuve que j'y trouve des échos, notamment parce que je suis de la même génération que l'auteur, et qu'il évoque abondamment l'adolescence dans les années 80.
Ici encore : des parents jugés étriqués et balourds par leur grand ado impatient de quitter le nid, un jeune adulte en pleine crise identitaire à la veille de faire ses "choix de vie", des amitiés improbables et/ou malsaines où l'on emprunte les "vêtements" des autres.
Autre thématique abordée dans ce dernier ouvrage : le suicide adolescent. Echo douloureux si on a été confronté à ce genre de drame, réflexions et questionnements sans réponse, à l'infini : pourquoi ? et si, ce jour-là, j'avais été là pour tendre la main ? est-ce se donner trop d'importance que de se juger en partie responsable du suicide d'un proche ? Problèmes psychologiques du désespéré, échec social ? les deux imbriqués, forcément. Mais quid de la responsabilité de l'environnement ? On tourne en rond...
Un roman sombre, à la fois facile (parce que l'auteur semble toujours reprendre les mêmes ficelles) et dérangeant.
Il faut être costaud pour s'y risquer quand on ne baigne pas dans le 'bon milieu' depuis le berceau, certains y laissent des plumes, d'autres y perdent la vie, d'autres parviennent à rebondir...
Les romans de Jean-Philippe Blondel se suivent à un rythme soutenu et se ressemblent. Les similitudes ont beau m'agacer, j'y reviens. Je les ai tous lus, c'est bien la preuve que j'y trouve des échos, notamment parce que je suis de la même génération que l'auteur, et qu'il évoque abondamment l'adolescence dans les années 80.
Ici encore : des parents jugés étriqués et balourds par leur grand ado impatient de quitter le nid, un jeune adulte en pleine crise identitaire à la veille de faire ses "choix de vie", des amitiés improbables et/ou malsaines où l'on emprunte les "vêtements" des autres.
Autre thématique abordée dans ce dernier ouvrage : le suicide adolescent. Echo douloureux si on a été confronté à ce genre de drame, réflexions et questionnements sans réponse, à l'infini : pourquoi ? et si, ce jour-là, j'avais été là pour tendre la main ? est-ce se donner trop d'importance que de se juger en partie responsable du suicide d'un proche ? Problèmes psychologiques du désespéré, échec social ? les deux imbriqués, forcément. Mais quid de la responsabilité de l'environnement ? On tourne en rond...
Un roman sombre, à la fois facile (parce que l'auteur semble toujours reprendre les mêmes ficelles) et dérangeant.
15 & 16 juillet - emprunt mdtk
- challenge rentrée hiver 2015 avec Laure & Valérie itinérante, chez MicMélo -
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