~ Yeruldelgger, Ian Manook
Albin Michel, 2013
Le Livre de Poche, 2 janvier 2015, 647 p.
Lu par Mr
♥♥♥♠♠
En Mongolie, les corps mutilés de trois Chinois et de deux prostituées mongoles sont retrouvés séparément. Le lien entre ces meurtres est cependant trivial (dans tous les sens du terme). A des centaines de kilomètres de là, c’est le cadavre d’une fillette qui est retrouvé, déterré par l’érosion. Le commissaire Yeruldelgger et quelques collaborateurs fidèles tentent de mener les deux enquêtes de front. Cela s’avère d’autant plus difficile que leur hiérarchie semble tout faire pour les en empêcher…
Les premières pages du roman sont très prometteuses : les situations, bien que macabres, sont présentées de manière humoristique, avec des dialogues percutants, et les portraits des personnages sont dressés par petites touches révélatrices de leurs caractères mais sans caricature. Cette ambiance m’a fait penser aux romans de Fred Vargas.
Suivent rapidement des scènes d'action : bastons entre gros bras tatoués, courses poursuites, vives engueulades entre flics…
Ce type de récit s’apparente beaucoup plus à ceux de Stieg Larsson (que j’apprécie aussi par ailleurs). Ce qui s’annonçait comme un roman policier plaisant et original emprunte surtout des ficelles "classiques" du genre. Sa principale originalité reste son cadre géographique et culturel inhabituel. Originalité dont je me serais en partie passé lorsqu’il s’agissait de faire intervenir des forces occultes ou divines (chamanisme), heureusement sans trop d’exagération.
En résumé : un polar bien écrit, bien ficelé, agréable à lire, mais finalement banal par sa construction.