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Canel
2 octobre 2015

~ Mordre au travers, Virginie Despentes

mordre au travers

J'ai lu, Librio, 25 août 2008, 123 p.

♥♥♥♥

Recueil de onze nouvelles publiées entre 1994 et 1999, donc pendant la période Baise-moi, Les chiennes savantes, Les jolies choses. Années agitées pour Virginie Despentes, qui semble avoir trouvé un peu de sérénité depuis, sans avoir perdu son mordant et son pessimisme. 
En exergue de l'ouvrage, ces mots de Kurt Cobain : « I hate myself and I want to die ». Le ton est donné : lose, galère, misère sociale, exclusion, prostitution, amours impossibles... Tout pour avoir une haute estime de soi et voir la vie en rose. D'ailleurs, ça se termine en général avec des cadavres - terrorisme, meurtres, suicides, avortements, infanticides...

La dernière nouvelle m'a particulièrement interpellée et captivée, un mélange des légendes de Mélusine, petite sirène, louve-garou, femme-gorille/guenon... qui peut donner lieu à plein d'interprétations (bipolarité ? coming-out bisexuel ? transsexualité ? rechutes d'une pathologie physique ? règles ?)...

Je n'ai pas été éblouie par le talent de l'auteur, cette fois, et j'ai lu ce recueil dérangeant à petites doses. Il a le mérite de montrer l'évolution de l'écriture de Despentes, aujourd'hui plus travaillée (critique sociale plus argumentée et humour), où le trash/gore est moins gratuit, même si les thématiques restent les mêmes. Et c'est d'ailleurs le seul reproche que je peux faire à cette auteur que j'apprécie et admire beaucoup : les personnages se ressemblent beaucoup d'un ouvrage à l'autre. J'ai par exemple vu Vernon plusieurs fois ici, versions masculine et féminine.

agenda 24 septembre au 1e octobre

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Commentaires
M
Je passerai mon tour pas envie de ça en ce moment !
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C
Coucou Gridou, <br /> <br /> Super contente de te voir ici ! :-)<br /> <br /> J'ai relu ton billet sur Babelio, hier. En effet, on ne peut pas dire qu'on apprécie cette lecture. Je vois ça comme des "pièces d'archive", du Despentes brut de décoffrage. <br /> <br /> Oui, je suis d'accord pour les personnages qui se ressemblent chez certains auteurs (Djian, aussi, par exemple), mais vraiment, Vernon, je le vois partout - il faut dire qu'il m'a marquée dans le t.1, waooow ! ♥ :P ;-)...
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G
Coucou Canel!<br /> <br /> Je ne me souviens pas de la dernière nouvelle, je vais la relire du coup...je suis tout à fait d'accord avec toi pour la maturité et l évolution de l écriture. Que les personnages se ressemblent d un roman à l autre , c'est le cas chez beaucoup d auteurs, surtout si le personnage principal ressemble à l auteur (là je pense à Houellebecq aussi ).
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N
Vernon m'attend... J'aime beaucoup Despentes, c'est brut et vrai, comme j'aime...!
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E
j'ai lu ce recueil il y a une éternité, et je m'en souviens très peu, à part pour la première nouvelle qui m'avait beaucoup marquée...<br /> <br /> Je vais essayer de le retrouver, pour le relire, ton billet, malgré tes bémols, m'en a donné envie.
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