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Canel
14 février 2016

~ Pretty Girls, Karin Slaughter

pretty girls

slaugh

Pretty Girls, 2015
traduit de l'américain par François Rosso
Mosaïc, 24 février 2016, 528 p.

♥♥♥

Trois soeurs nées dans les années 70 : Julia, Lydia, Claire. Leurs parents formaient un couple uni - maman bibliothécaire, papa vétérinaire. La vie de famille était plutôt harmonieuse, si l'on passe outre les inévitables querelles entre frangines, et les conflits parents-ados à propos des sorties, des fréquentations...
Tout s'est effondré lorsque la fille aînée a disparu à dix-neuf ans, début 1991. Le père est resté accroché au passé, a enquêté seul dans son coin, ça l'a tué à petit feu. Tandis que la mère, après une phase dépressive, s'est ressaisie et est allée de l'avant. Le drame a bien sûr affecté Lydia et Claire tout aussi lourdement, elles ont souffert de l'absence de leur soeur et ont eu le sentiment de devenir quantité négligeable aux yeux de leurs parents - pourquoi faut-il, dans ce genre de situation, que les disparus prennent plus de place que les présents et que leur absence ternisse/pourrisse/détruise tout ?...

Vingt-quatre années plus tard, une nouvelle affaire de disparition défraie la chronique. Rappel douloureux pour Claire, déjà perturbée par des démêlés avec la justice, et par le décès brutal de Paul, son richissime mari architecte. La jeune femme se retrouve prise dans un tourbillon, une spirale infernale, une dégringolade : les flics déboulent, le FBI est de la partie, l'associé de son mari lui demande des documents en urgence sur leurs travaux en cours. Claire fouille dans les papiers de Paul et là... elle va de surprise en surprise. Elle découvre l'autre visage de l'homme qu'elle a aimé et dont elle a partagé la vie pendant dix-huit ans - un homme séduisant, sûr de lui : « [...] il était drôle. Et charmant. Et si diablement intelligent qu'elle tenait pour acquis qu'il avait réponse à tout. »

Encore un thriller conjugal et familial, encore une affaire de disparitions de jeunes femmes. Il faudrait que je compte combien j'en ai lu ces dernières années, et que je me demande pourquoi j'y retourne. J'apprécie les réflexions sur les relations au sein d'un couple, d'une fratrie et entre parents et adolescents, mais ce ne sont sans doute pas mes seules motivations. Ces deux sujets m'effraient-ils à ce point ? 
- perdre toute trace d'un de ses enfants ;
- découvrir que la personne à qui vous faites confiance depuis vingt ans n'est pas du tout celle que vous croyiez, celle que vous aimiez et qui semblait vous aimer sincèrement en retour.
Il faut croire que ces ingrédients sont efficaces puisque les auteurs de thrillers psychologiques les utilisent fréquemment et arrivent encore à nous surprendre avec de nouvelles variantes sur ces thèmes rebattus.

L'intrigue est bien construite, mais quand même beaucoup trop lente, diluée sur plus de 500 pages très denses. Un des protagonistes en particulier tourne en rond, bat sa coulpe, présente ses excuses, s'estime idiote de n'avoir rien pigé, etc. 
J'ai éprouvé un découragement intense à plusieurs reprises, et à mi-parcours en particulier, mais je voulais connaître la fin. Les rebondissements sont pour la plupart classiques et je trouve que l'auteur en fait beaucoup trop, qu'il va trop loin dans l'horreur et le gore dans les détails décrits. Il me semble possible de développer les mêmes thématiques de façon beaucoup plus sobre et tout aussi efficace pour la compréhension de l'intrigue. Reste à savoir s'il importe de donner dans la surenchère ? de rivaliser avec Millenium, par exemple...
J'ai survolé les trente dernières pages. Mais cela m'a suffi pour comprendre la fin.

Avis mitigé : 2.5/5

agenda 7 au 13 février 

- challenge thrillers & polars chez Sharon et rentrée littéraire janvier 2016 avec Laure (MicMélo) -

challenge thrillers polars sharon   challenge RL 01

Merci à Babelio et aux éditions Mosaïc.

tous les livres sur Babelio.com
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Commentaires
M
Rien à faire ! les romans de Karin Slaughter n'ont jamais connu de succès en France à tel point que son ancien éditeur Grasset a de guerre lasse jeté l'éponge. MIC.
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Y
L'histoire est tentante mais, compte tenu de ton commentaire, je passe mon chemin. Je n'apprécie pas particulièrement les longueurs !
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U
Je n'ai jamais lu cet auteur. En fait j'aime aussi les romans policiers et si on en lit beaucoup c'est surtout parce qu'ils ont un format d'écriture différent et que les intrigues sont variées tout comme la façon qu'a l'auteur de nous faire découvrir la solution.<br /> <br /> Celui que tu as lu apporte quand même son lot d'événements tristes.
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