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Canel
6 mai 2016

~ Nos jours heureux, Gong Ji-young

nos jours heureux

gong

Urideurui haengbokan sigan
traduit du coréen par Choi Kyungran et Isabelle Boudon
Editions Philippe Picquier, 2014
2016 pour l'édition poche, 357 p.

♥♥♥

Corée du sud, 1996.
Yujeong et Yunsu ont envie de mourir.
Yujeong, parce qu'elle est dépressive ; elle vient de faire sa troisième tentative de suicide.
Yunsu, parce qu'il est dans les couloirs de la mort, alors autant en finir, vite. D'autant que le système sud-coréen est particulièrement pervers : les condamnés ne connaissent pas à l'avance la date de leur exécution.

Yujeong et Yunsu se rencontrent, par l'intermédiaire de la tante religieuse de Yujeong, visiteuse de prison. A la prison de Séoul, les condamnés à mort sont obligatoirement suivis par un conseiller religieux - ils ont le choix entre bouddhisme, protestantisme et catholicisme.

Yujeong et Yunsu ont à peu près le même âge, une trentaine d'années, ils ont vécu jusqu'alors dans des univers totalement opposés. Elle dans un milieu d'intellectuels nantis, dotés "de belles situations" ; lui dans la misère, sous les coups d'un père alcoolique et puis il a dû survivre à l'orphelinat, dans la rue et protéger son petit frère de la violence des caïds.

J'attendais beaucoup de cet ouvrage, l'idée de confronter une personne suicidaire et un condamné à mort est intéressante. Je suis déçue. Les propos sur la peine de mort m'ont semblé superficiels ; j'ai lu d'autres ouvrages, vu des films qui m'ont davantage bousculée et fait cogiter sur la question (pour, contre, oui mais...). Cela dit, il faut placer les réflexions de l'auteur dans leur contexte, ce genre de propos est probablement audacieux en Corée du Sud au début des années 2000 (lieu et période de la publication originale). 
L'aspect religieux m'a dérangée également, j'y ai vu une démarche prosélyte. Je ne suis pas certaine que ce soit l'intention de l'auteur, mais les références appuyées à l'amour de Jésus ont tendance à me faire décrocher. 
J'ai trouvé les courts extraits du cahier de Yunsu bouleversants, en revanche les états d'âme de Yujeong m'ont trop souvent agacée. Sa souffrance est palpable, mais le côté vilain petit canard immature, bof... 
Dernier reproche personnel : j'adopte difficilement le rythme et le ton de la littérature asiatique...

Lecture décevante, qui m'a peut-être trop rappelé La dernière marche (film de Tim Robbins, 1995, adapté du témoignage de Sœur Helen Prejean), que j'ai préféré.
Je suis désolée de m'être ennuyée en lisant cet ouvrage, dont je conseille quand même la découverte. Fiez-vous aux autres avis sur Babelio !

agenda 29 avril au 3 mai

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Commentaires
G
zut, j'en attendais beaucoup aussi
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