~ Les rêves sont faits pour ça, Cynthia Swanson
The Bookseller, 2015
traduit de l'américain par Maryline Beury
Mosaïc, 4 mai 2016, 375 p.
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Début des années 60, USA.
D'un côté, Kitty, libraire associée à une amie, et 'vieille fille' (sic) - autres temps, autres moeurs, à trente-huit ans, c'était fichu pour vous.
D'un autre côté, Katharyn. En fait c'est Kitty, la même, même âge, mais elle mène une toute autre vie avec mari attentionné et jeunes enfants superbes. Futile (au début), fashion victim, elle rêve d'être aussi élégante que Jackie Kennedy. Je me vois bien avoir pour principale préoccupation de m'habiller comme C. Bruni ou J. Gayet, mais passons...
C'est quoi ce bazar ? Comment la même personne peut-elle avoir deux vies si différentes, en même temps ? Au début, l'auteur donne l'explication d'un rêve. La « vraie vie » serait celle de Kitty, qui rêverait la nuit de celle qu'elle aurait pu avoir si elle avait épousé l'homme terriblement séduisant qu'elle aurait pu rencontrer si, etc.
Il faut de la patience pour venir à bout de ce livre - je n'en ai guère. Le récit est long, lent, dense, plein de répétitions (volontaires). On tourne en rond, on n'avance pas, Katharyn/Kitty ressasse indéfiniment les mêmes questions. J'ai eu le temps de décrocher x fois, de me demander x fois laquelle de ces deux vies je préférerais - je suppose que c'est un des buts de l'auteur - et surtout pourquoi je lisais des bouquins si c'était pour m'y ennuyer autant.
Le début m'a rappelé La vie d'une autre de Frédérique Deghelt et Avant d'aller dormir de SJ Watson, dont les intrigues ont le mérite de décoller. Ici, on n'entrevoit l'explication que trente pages avant la fin, à moins d'être ultra-perspicace et habitué à ce genre de thriller ?
Pour finir sur des notes positives : j'ai aimé le côté vintage et le fait que deux protagonistes soient libraires. A part ça, je me suis copieusement barbée.
Les autres lecteurs sur Babelio sont enthousiastes, sauf Promenonsnousdansleslivres qui a abandonné à mi-parcours - je t'ai enviée d'avoir eu ce courage, tu sais !
6 au 9 mai