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Canel
29 août 2017

~ Abraham et fils, Martin Winckler

abraham

Editions POL, avril 2016
winckFolio, 17 août 2017, 535 p.

♥♥♥♠♠

Un père médecin, son fils de dix ans, l'exil pour fuir un drame personnel, l'arrivée dans une petite ville du centre de la France, l'acclimatation avec les gens du cru...

Comme l’a déjà souligné Gambadou, les ressemblances entre ce roman et la dernière série de Marie-Aude Murail sont nombreuses : 
- titres : Abraham et filsSauveur & fils ;
- lieu : Orléans ou pas très loin ;
- deux personnages principaux : un père veuf et son jeune fils orphelin ;
- profession médicale du père, approche formidable avec les patients ;
- enfant qui se cache pour écouter les échanges entre adultes ;
- non-dits autour de la mort de la mère, maladresse paternelle.
Ces deux ouvrages étant parus en même temps (avril 2016), comment expliquer ce phénomène, sinon par l’intervention d’un ghost-writer qui aurait soufflé les mêmes idées aux deux auteurs pour quelques éléments de la trame ? 

Le contexte est en revanche complètement différent : Abraham est un Juif expatrié d’Algérie, l'intrigue se situe dans les années 60. On appréciera d’autant mieux ce parfum de nostalgie si on a connu cette époque, je pense. Martin Winckler rend hommage aux séries TV, films, acteurs, et chanteurs de l’époque, à la littérature jeunesse alors disponible (les « illustrés » et les romans d’aventure que Franz boulotte sans modération). 

On peut être agacé par un léger côté franchouille qui rappelle 'Les choristes' (Barratier), ou gentillet façon 'Les enfants du marais' (Becker). Comme dans les autres ouvrages de cet auteur traitant de près ou de loin de la pratique de la médecine, on retrouve un sujet qui lui est cher : le respect et la confiance mutuels entre soignant et soigné. 
La lecture est très agréable, mais je regrette quand même quelques longueurs : la voix de l’enfant (répétitive) l'emporte sur les échanges entre adultes. Et c'est dommage car la partie 'énigme' autour de souvenirs de guerre, façon ‘Un long dimanche de fiançailles’ (S. Japrisot), est passionnante.

La fin annonce clairement une suite. Pas sûr que je me jette dessus, même si j'ai apprécié les jolis échanges père-fils. 

___

agenda2

16 au 23 août

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S
Malgré ton agacement tu me donnes envie de le lire ;-)
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