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Canel
16 septembre 2017

~ Femme à la mobylette, Jean-Luc Seigle

femme

Flammarion, 23 août 2017, 238 p.

JLS

♥♥♥♠♠

Histoire triste d'une femme, d'une femme à bout, bout de (vieilles) ficelles, selle de mobylette, let me get off the (love) story...

De Jean-Luc Seigle, j'avais aimé Je vous écris dans le noir, et plus encore le bouversant En vieillissant les hommes pleurent
J'étais impatiente de le retrouver en cette rentrée littéraire. 

Le début de ce dernier roman m'a enthousiasmée, même si la ressemblance avec les premières lignes de Chanson douce (Slimani) m'a fait tiquer. 
bethsabéeDéception rapide ensuite, impression d'emprunts épars, à Joncour, Goolrick (Arrive un vagabond), Ono-dit-Biot, Benameur, Olmi, Gallay, ainsi qu'à Sizun, De Vigan et Bourdeaut pour la mère bipolaire. 
Et puis à d'autres auteurs non-identifiés - impression tenace de déjà-lu, et renouvelée à mesure que d'autres éléments s'ajoutaient à l'intrigue.

Comme son héroïne Reine avec ses 'tissanderies', l'auteur coud, assemble, recycle à pas cher, pour rendre vivant ce qui ne l'est pas/plus. Ça donne un patchwork pas convaincant, cousu de gros fil, kitsch et clinquant. Rien de féérique dans le résultat - ou plutôt si, un conte de fées mais à la Disney, convenu et démago.

• 5/5 pour le personnage bouleversant d'Igor, 4 pour le début et la fin, 2 pour le reste, -1 pour la bluette...

EXTRAIT : Seul Igor a du mal à se réjouir de ce [cadeau]. Pire que la crise, il redoute tout autant ces moments où sa mère réussit à faire vibrer la vie autour d'elle, où elle s'excite pour rien, quelquefois sans raison. Il mesure l'extrême dangerosité de cet état qui risque à la moindre contrariété de la fissurer tout entière. Le phénomène a empiré depuis que son père a quitté la maison, comme si sa présence avait, toutes ces dernières années, servi de digue aux débordements de sa mère. Igor en a voulu à son père d'être parti, mais depuis qu'il échange avec lui par Internet quand sa mère est absorbée dans ses travaux de couture et ses tissanderies, il a fini par accepter. C'est à lui-même surtout qu'il en veut, parce qu'il n'est pas capable de servir de digue aux débordements de sa mère ; sûrement parce qu'il est trop petit et que son corps d'enfant ne réussit pas encore à se mettre en travers de la folie. Il doit falloir un corps de colosse. (p. 84-85)

___

agenda2

14 > 16 sept. - emprunt mdtk - image : Bethsabée au bain, Rembrandt (1654)

rl2017

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Commentaires
M
ha mince ! je l'ai dans ma PAL mais du coup ...
Répondre
Z
Déception? Trop d'emprunts... Je passe mon tour
Répondre
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