le 12e

Le Livre de Poche, 4 septembre 2019, 360 p.

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Eté, plage, maison hantée, pleine lune, enfants de douze ans et expéditions nocturnes à la lampe de poche pour faire le plein de sensations...
Le Club des Cinq ? Pas loin. Je pose 5 et je retiens 2, j'arrive à 3 petits héros, dont 2 que l'on retrouve 30 ans plus tard dans l'histoire, en tant que destinataires d'une drôle de missive.
Dans l'équation, il y a également 12 chapitres - ceux de cette drôle de missive, justement.
Et puis 3, comme le nombre de versions différentes du 12e chapitre.
Enfin non, 4 : 3 écrites, 1 orale.

J'avais aimé Les chiens de Détroit du même auteur, je viens d'ailleurs de relire mon avis pour voir ce qui m'avait plu.
Ô stupeur, il semble y avoir pas mal de points communs entre ces deux thrillers (crise économique et ruine(s), légendes, peurs enfantines, violence & folie adultes), mais ce dernier m'a semblé cousu de fil blanc, destiné à de très jeunes lecteurs, et totalement prévisible.
J'ai relu le nom de l'éditeur de la version brochée : cela s'adresse bien à des adultes.

L'impression de lire un mélange de mauvais Bussi (Sang famille en particulier) et de 'Accès direct à la plage' de Blondel ne m'a pas lâchée.
Agacement accru par des clichés, des métaphores maritimes à outrance, un suspense lourdement entretenu par des cliffhangings maladroits :
- « Sans m'en douter (...) je saisis à pleine main mes malheurs les plus précieux. »
- « Mais à cet instant, j'ignorais que ma femme aurait raison. »
- « L'été approche, tu te souviens de ta promesse ? »
- « (…) en voyant le visage à la une, [elle] aurait trouvé sans s'en douter la réponse à une de ses questions. Elle aurait pu savoir ce qu'il faisait lorsque la nuit tombait. Et la réponse l'aurait glacée d'effroi. »
- « Ce fut l'une des dernières nuits où on le vit au Bois Tordu. »
etc.

Seul le quatrième 12e chapitre m'a touchée, vraiment, de même que ce qu'on devine entre les lignes des remerciements.

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22  >  25 sept.