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Canel
20 octobre 2020

~ Vaste comme la nuit, Elena Piacentini

vaste commeFleuve Noir, 2019
Pocket, 20 août 2020, 368 p.

♥♥♥♥♥

Mathilde a gommé un traumatisme de sa mémoire : une journée d'été, trente années plus tôt, où elle est tombée de vélo, et où sa professeur de musique, véritable 'grande soeur' pour elle, enfant unique, a disparu dans la nature. Mathilde avait neuf ans.

Depuis, elle a rejoint la police, au grand dam de son père architecte.
Elle est devenue très proche de Lazaret, son chef de groupe. Celui-ci semble avoir découvert pas mal de choses sur cette zone d'ombre. Mais la vérité implique tellement Mathilde, ses proches, les gens qu'elle a côtoyés et aimés durant sa jeunesse, qu'il appartient à la jeune femme de remonter le fil. Seul ce travail, qui s'apparente à une psychanalyse, peut lui permettre d'affronter l'inconcevable.

Je lis cette auteur pour la troisième fois.
Les sujets d'Elena Piacentini varient ; il est question cette fois de transgénéalogie.
Nous ne naissons pas vierges de toute histoire : nous avons hérité de drames, 'fautes' de nos parents et de leurs ancêtres - parfois tellement honteux/douloureux qu'ils sont indicibles, étouffés, transformés.
« C'est un putain de sac à dos que tu te coltines, mais... Mais la plupart des choses que tu as mises dedans ne t'appartiennent pas. Tu sais quoi ? On va l'alléger, faire le grand ménage de printemps. »
Où Mathilde a grandi, il y a aussi les rancoeurs entre familles, sur plusieurs générations. A l'échelle d'un village, les souvenirs de la seconde Guerre mondiale restent bien présents.
Cet aspect rappelle les délicieuses ambiances (avec vieilles histoires, secrets enfouis, vengeances) de romans de Pierre Magnan, Sébastien Japrisot, Pierre Pelot...

L'écriture est travaillée mais sans chichis, le propos riche et pertinent, les images & odeurs sont évocateurs. Je serais presque d'accord avec l'accroche de Bussi sur la première de couverture : 'La plume la plus sensible du roman policier féminin'. Mais pourquoi 'féminin' ? Je dirais : 'l'une des plumes les plus sensibles du roman noir'. Et je comparerais à la géniale auteur Séverine Chevalier (éditée par La Manufacture de livres).

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