~ Et mes yeux se sont fermés, Patrick Bard

Syros Jeunesse, 25 août 2016, 208 p.

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« Les gens de Daech sont peut-être cruels, mais ils ne sont pas stupides. Ils sont même d'excellents communicants. Leurs vidéos font envie, croyez-moi, et pour un ado épris d'idéaux, c'est très sexy. C'est d'ailleurs leur principal critère de sélection. Trouver des jeunes qui rêvent de s'engager contre l'injustice. Et c'est bien ce qu'ils se proposent de faire. Ils leur offrent les moyens de réaliser un idéal. »

Voilà comment Maëlle, élève brillante et prometteuse, est devenue Ayat à quinze ans et a rejoint Daech en Syrie. On l'apprend d'emblée, ainsi que son retour en France, chez sa mère.

Dans ce roman, Patrick Bard montre le processus d'embrigadement de petits occidentaux 'blancs', davantage utilisés comme outils de propagande (mis en vitrine) que destinés à combattre. Ce qui n'empêche pas certains d'entre eux d'y laisser des plumes, leur peau, de perdre leur proche, leur vie, etc.

J'ai acheté ce livre parce que je ne voulais pas repartir les mains vides après avoir discuté, sur un salon (Mauves-en-Noir) avec Patrick Bard, de son essai documentaire Mon neveu Jeanne.
Je fuis les témoignages et romans sur les attentats, ses victimes, ses 'bourreaux' (des victimes aussi, pour la plupart), Daech, etc.
J'ai offert cet ouvrage à ma fille pour la 'leçon', pour la mettre en garde contre les chants des sirènes sur Internet...
Et je le lis aujourd'hui parce qu'avec Le secret de Mona, j'ai découvert récemment que l'auteur était doué pour raconter des histoires aux grands ados/jeunes adultes, les sensibiliser intelligemment à des problèmes de société. C'est parfaitement réussi ici, et agréable à lire malgré le sujet, grâce à la polyphonie.

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25 > 29 nov.