~ Tuer le fils, Benoît Séverac
La Manufacture de Livres, 6 février 2020, 288 p.
Le père a 'tué' le fils, l'esprit sain du fils. Ainsi fut-il.
Je ne spoile pas. On l'apprend d'emblée : « Le scénario de son existence avait été monté à l'envers dès le départ. C'est le père qu'on aurait dû mettre derrière les barreaux quand Matthieu n'était encore qu'un enfant, avant qu'il soit trop tard pour tout le monde. Ça aurait évité à Matthieu de souffrir. »
Deuxième livre lu pour le prix Cezam inter-CE 2021, et encore un très bon choix pour cette sélection !
Apik' m'avait annoncé un polar 'classique' (terme un peu désobligeant chez lui), avec une équipe de flics soudée, dirigée par un commissaire addict.
Soit, mais cette configuration n'exclut pas l'excellence (cf. la trilogie 'Coste' d'Olivier Norek, entre autres séries).
J'ai beaucoup aimé l'ambiance, l'intrigue, l'intelligence des dialogues, notamment entre enquêteurs. L'histoire tragique de cette rencontre ratée entre un père et son fils est émouvante, et la place donnée à l'écriture ne peut qu'interpeller les lecteurs... ** écriture thérapeutique ? on se le demande et on ne le saura qu'à la fin. **
J'avais savouré la plume et la sensibilité de Benoît Séverac dans Silence.
Little Sister m'avait moins touchée, sans doute parce que j'évite ce sujet guerrier (djihadisme).
Je suis impatiente de lire d'autres ouvrages de l'auteur. L'idéal serait de retrouver cette équipe...
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20 > 23 février