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Canel
27 février 2021

~ Le Premier Homme du monde, Raphaël Alix

le premier hommeLes Avrils, 3 février 2021

Pourquoi cette lecture ?

   > J'ai apprécié Les grandes occasions (Alexandra Matine) publié par cette jeune maison d'édition, 'Les Avrils'. Ce roman a même été mon premier coup de coeur de l'année.

   > Les questions autour du "genre" m'intéressent, et en particulier la transidentité.


• Pourquoi 1 seule étoile ?

   > Impression de lire un vieil auteur périmé. Qui parle encore de 'waters' pour 'toilettes' et de 'rendre' pour 'vomir' ? Comment être amoureux du tango et d'une femme qui porte des robes en mousseline, qui sent bon 'le linge frais et la violette' ? Et ces prénoms : Rose, Marcus, Jacinthe...
Allô, mère Denis ? Y a trop d'adoucissant chimique !

   > On est à Paris, d'accord, mais quand ? le regard sur les personnes transgenres a évolué. Plus ouvert ? je ne sais pas, mais plus habitué, mieux éduqué, plus respectueux. Quelle femme, travaillant dans un cabinet de gynéco, va faire un malaise en voyant un homme (ou une femme barbue) passer une échographie ?

   > Cette façon de décrire les femmes (des êtres fragiles, frêles, qui 'tambourinent de leurs petits poings' pour exprimer leur colère), tous ces clichés à la louche. Et ce 'genrisme'.
Ce couple fusionnel, comme dans 'Bojangles' (Bourdeaut). Je déteste l'idée de fusion entre adultes, je n'y crois pas. Elle est passagère (thérapeutique) ou mortifère...
Cette découverte de la grossesse, ces descriptions tellement basiques, ternes, éloignées du ressenti d'une femme enceinte.

   > Rose et Marcus ressemblent à ces personnages de papier sans consistance décrits page 26 :
« Nous avions le sentiment que tout avait déjà été écrit, pensé par un auteur lunatique agissant quelque part dans l'ombre, et, tirant à sa guise, au gré de son humeur, les ficelles qui nous animaient. Jusqu'ici, il avait un peu négligé nos deux personnages, mais brutalement, je me demande bien pourquoi, brutalement, il avait décidé de nous sortir de l'ombre, de nous bousculer vers la lumière [et...] en cinq années, nous n'avions plus cessé de danser. »
Voilà ! Je visualise des pantins mous, fins, blêmes, transparents...


• Pour résumer : empathie zéro pour le personnage central, adhésion nulle au style suranné et au côté fable / conte musical. Je suis complètement passée à côté, je n'ai pas compris l'intention de l'auteur - réflexions intimes ou pierre à l'édifice ? J'ai bien noté qu'il se posait des questions sur le genre et la parentalité, pendant une grossesse gémellaire de sa compagne.


• Sur la transidentité : Mon neveu Jeanne (Patrick Bard), et tant d'autres... Sur la grossesse (maternelle) : La femme brouillon (Amandine Dhée)...
Pour les contes musicaux inventifs : Mathias Malzieu.
Sur les hommes enceints, je n'ai pas lu de romans, mais des articles. Cela existe - personne déclarée 'fille' à la naissance, qui se voit/sent/vit comme un garçon, puis un homme, et a changé d'état civil, voire d'apparence, en conservant ses organes génitaux féminins, et donc apte à mener une grossesse à terme.


PS : pourquoi quand même 1 étoile ? pour l'inquiétude de cet homme qui craint de fuir ses responsabilités lorsque l'enfant s'annoncera, comme le fit son père.

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agenda2

25 & 26 février

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Commentaires
Z
Je n'étais pas très attirée par ce titre et tu confirmes mes craintes
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