la guerreGallimard, 2010
Folio, 14 février 2013, 465 p.

♥♥

Dix petits suicidés - ou presque, on perd le compte qui, de toute façon, n'est pas bon, pas bon du tout. D'autant moins si on ajoute l'âge des défunts dans l'équation : entre 7 et 16 ans.
Tout cela en quelques jours, dans la petite ville de Tournon, entre Ardèche et Drôme.

On fait venir de Valence le lieutenant Korvine. Et d'emblée, le bonhomme sent le truc :
1. il n'y a pas de hasard
2. tout le monde sait, tout le monde se tait.
Un bon début ! Dommage qu'il en reste là presque jusqu'à la fin, parce qu'il a une piste à un moment, mais il semble la perdre de vue. Et, comme en regardant un Guignol simplet, on a envie de lui crier qu'il est devant, ou juste à côté, bordel !
A sa décharge : il est malade, c'est écriiit ♪♫ (dans sa poche), il a un pied dans la tombe, tousse beaucoup, et fume, fume, fume, même au petit-déjeuner ♪♫ (qu'il ne prend pas d'ailleurs parce qu'il ne dort pas la nuit ni le jour, et oublie de se nourrir). Aussi too much et stressant que la médecin qui s'enfile des cachetons au pif dans Les Visages écrasés.

Alors l'enquête s'éternise, et le lecteur peut s'impatienter. Ce que je n'ai pas manqué de faire, après une centaine de pages addictives.
Petite chasse à l'homme - pour redonner un peu de souffle ? Agacement accru : on ne me reconquiert pas avec des courses poursuites.

Ennuyée par cette histoire, pas du tout convaincue par la démonstration sur cette 'guerre des vanités'.
Et déçue d'être déçue par cet auteur dont j'aime tant les idées et les interventions sur les salons.

___-

agenda2

13 > 17 mai