~ Pourquoi tu pleures ? - Amélie Antoine

Le Muscadier, janvier 2023
Points, 17 mai 2024, 312 p.
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Une fois la journée terminée, les invités du mariage repartis, Lilas a pu se laisser aller et quelques larmes ont coulé.
"Pourquoi tu pleures ?" lui a demandé son formidable Maxime.
Parce que c'était trop, trop d'émotion, trop de bonheur pour, selon l'expression consacrée, "le plus beau jour de sa vie". le jeune époux a rectifié, ce n'était que le début d'une vie belle & heureuse ensemble...
Quatre mois après la naissance de Zélie, leur premier enfant, Lilas n'a déjà plus rien d'une princesse : le bébé pleure beaucoup, dort peu. La jeune maman est épuisée.
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On ne peut guère en dire davantage sur cette histoire sans dévoiler, car l'auteure nous balade et nous fait douter de tout, de tous, comme dans la plupart des thrillers familiaux, certes (mais ici, tout reste crédible, et c'est ce qui nous met si mal à l'aise). Ce sont les montagnes russes décrites à un moment dans le roman : on ne s'attendait pas à être si malmenés, on voudrait descendre, STOP.
Le plus douloureux & dérangeant pour le lecteur (et plus encore pour la lectrice ?) est bien sûr de s'identifier à certains personnages, de prendre à nouveau conscience si brutalement, en détail, que personne n'est à l'abri de certaines réactions...
Le cheminement de la pensée de Lilas est particulièrement intéressant. ** spoil - texte masqué - passer la souris Déni, victimisation, mari désigné comme bouc émissaire - un pervers narcissique comme tant d'autres ? -, enfance difficile pour cette cadette hypersensible avec là aussi un(e) unique responsable - la mère -, difficultés conjugales (plutôt classiques, non ?), et le fin mot de l'histoire : dépression post-partum sans aide de l'entourage.  **
Il permet de relativiser les premières impressions, de se repositionner sans cesse. Mais il n'empêche pas d'être surpris et chamboulé.
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Lecture éprouvante (relativisons, ça reste une lecture), que je ne conseille pas aux jeunes couples, ni aux jeunes parents ; ça 'remue' beaucoup trop de sombres pensées qu'on préfère étouffer dans l'oeuf, lorsqu'on le peut.
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Livre terminé hier, je ne parviens toujours pas à lui attribuer de "note", et me demande même si je vais le prêter.
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.  28 & 29 mai