~ L'amour est une île, Claudie Gallay
Le Festival d'Avignon est perturbé par la grève des intermittents du spectacle. Odon Schnadel met en scène "Nuit rouge", la pièce de Paul Selliès, un auteur inconnu, décédé à vingt-cinq ans. Marie, la jeune soeur de ce dernier, est venue de Paris pour assister aux représentations. La célèbre actrice surnommée "la Jogar" revient jouer à Avignon, sa ville natale, pour la première fois depuis cinq ans. Elle fut la maîtresse d'Odon cinq ans plus tôt, il l'aime encore...
Comme dans Les déferlantes, toute une galerie de personnages gravite autour d'une personne (Odon) qui tente de cicatriser une passion brisée : sa soeur, son ex-femme, son ancienne maîtresse, sa fille actrice, le reste de la troupe, un prêtre. L'amour, l'amitié, la tendresse unissent ces individus, mais tout cela m'a semblé tiède, fade, à tel point que j'ai failli abandonner... Il m'a fallu dépasser la moitié du récit pour commencer à savourer ma lecture, et être enfin sensible au style de Claudie Gallay qui me charme tant habituellement. Le destin du manuscrit de Paul, Anamorphose, m'a alors captivée, de même que les échanges âpres entre Marie et Odon, les photos prises par la jeune femme, son urne à pensées, son deuil douloureux, sa quête... L'histoire terne et sans surprises d'une passion pas éteinte est enfin passée au second plan - tant mieux.
Ne vous arrêtez pas à cet avis mitigé, Violaine a été "emportée dès les premières lignes".
Avis : 15/20 pour la seconde partie, 11 avant...
L'amour est une île, Claudie Gallay, Actes Sud, août 2010, 350 p.
Challenge 1% de la rentrée littéraire de Schlabaya : 3/7