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Canel
25 septembre 2021

~ Six pieds sur terre, Antoine Dole

six pieds

adoleRobert Laffont, août 2021, 260 p.

♥♥♥

Six pieds sur terre
   et mon moral dans mes deux chaussettes.
Pire, même, comme si j'avais six pieds de plomb couverts de chaussettes trempées.

Elle : Camille, élevée par une mère célibataire bipolaire, donc habituée depuis toujours à arrondir les angles et 'réparer les gens'.
Lui : Jérémy, détruit à 15 ans par la mort brutale et violente de sa mère.
Ces deux-là ont eu la bonne idée de s'aimer, ou de faire comme ci.
Jérémy va mal, tourne autour de son nombril, se demande ce qu'il fout là - avec Camille, et vivant, même, tout simplement.

L'auteur fait un tour assez complet des métaphores de la dépression, on s'y croirait. On a même la tâche humide et crado au plafond de la chambre, qui grandit. Cela m'a rappelé les images de la maladie de Chloé dans L'Ecume des jours (Vian).
Effet Guignol : envie de crier à Camille 'Casse-toi, sauve ta peau, ce mec est irrécupérable et t'entraîne vers le fond'. Je lui en ai voulu, à ce Jérémy "lâche & égoïste", j'ai eu envie de le secouer, de lui botter les fesses : 'Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour ceux qui t'aiment.'
Ok, maman ne lui a pas donné l'exemple, mais bon. La répétition des erreurs de nos parents et de ceux qui les ont précédés, c'est obligé ?
La rencontre entre Camille & Madeline m'a un peu calmée et ouvert l'esprit.

Un roman trop sombre, lent, lourd, désespérant, agaçant.
J'ai eu beaucoup de mal à ne pas abandonner la lecture.
Mais Antoine Dole écrit très bien, aucun doute.

« On apprend, c'est tout. A vivre. Les années abattent autour de nous les obstacles et les imprévus. Et on choisit : passer au travers ou se laisser tomber. (...)
Notre place n'existe pas, on se la fait, c'est tout. Elle est là cette vie à vivre, elle est droit devant soi. (...)
Le temps qui nous est accordé, on fait du mieux qu'on peut pour le gorger d'espoir. Petit à petit, une montagne après l'autre, un caillou, une poussière, on prend ce qui nous pèse, on le laisse derrière soi, on se libère, on apprend. »

Y a qu'à, quoi... Très joliment dit, tellement vrai, mais des propos qui sonnent creux pour ceux qui sont au plus bas et n'arrivent plus à croire que le tunnel a une issue.

   PS : j'aime beaucoup le billet de Didjmix sur Babelio.

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19 > 24 sept.

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