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Canel
28 août 2011

Une séparation, film iranien de Asghar Farhadi

une séparationrose-noir

Simin souhaite quitter l'Iran en espérant un avenir meilleur, notamment pour sa fille de onze ans, Termeh. Son mari Nadar s'y oppose, invoquant l'obligation d'assister son père atteint d'Alzheimer. Simin demande le divorce. Faute de pouvoir partir à l'étranger sans leur fille, elle retourne vivre chez ses parents, tandis que l'adolescente reste chez son père. Quiproquos, non-dits, concours malheureux de circonstances, accidents, colère... La femme employée pour s'occuper du vieillard à la place de Simin se retrouve en procès contre Nadar. Leurs familles respectives sont alors immergées dans une surenchère de haine, de volonté de se venger, de faire triompher la vérité, d'avoir le dernier mot.

Un film riche, dense, douloureux. Alzheimer, décrépitude et dépendance des personnes âgées, mésentente conjugale, divorce vécu par une ado, justice iranienne, enfants au coeur de querelles d'adultes, orgueil masculin... Beaucoup de réflexions très intéressantes, souvent suscitées de manière subtile - malgré la gravité et la lourdeur des sujets - laissant au spectateur le soin d'interpréter, de se forger ses propres opinions, de prendre ou non parti... et de souffrir avec chacun des protagonistes. Peu de violence, les personnages m'ont même semblé extraordinairement maîtres d'eux-mêmes au milieu de tous ces conflits. Le film n'en est pas moins dur, crispant. J'en suis ressortie avec un avis différent de Mr sur l'un des aspects, et l'envie d'en discuter avec tous ceux qui l'ont vu - j'en connais une qui l'a échappé belle ! Appelez-moi Clignement d'œil

Le billet très enthousiaste de Krol.

4,5 - Horloge  2h03

Une séparation, drame iranien de Asghar Farhadi, 2010.

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Commentaires
C
Un excellent film effectivement! Il nous permet de voir la condition de la femme, dans deux milieux sociaux en Iran. En effet, selon le milieu, traditionnel ou intellectuel, modeste ou favorisé, les rapports des femmes avec la religion, leur mari, les hommes en général, sont entièrement différents, à l'opposé même. De plus les personnages sont attachants; on ne reçoit pas le film comme une démonstration mais comme un moment de vie.
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C
@ Aproposdelivres : l'Iran m'a paru ici + "occidental" qu'avec Persépolis. Oui, un excellent film, mais dur à voir, je trouve, tension tout du long...<br /> @ L'Ogresse : ah, si L'Ogre en fait un chef-d'oeuvre, ça ajoute de la valeur au film, je fais confiance à son oeil expert (bcp + que le mien, en tout cas, particulièrement ignare !) sur le pays ! Sans ton avis "intense" (purée, je ne trouve pas mes mots), je crois que j'aurais eu la flemme d'aller le voir (dans ciné pas pratique), malgré tous les avis positifs entendus.<br /> @ Sophie : ah, je n'ai pas vu la B-A, je vais y remédier.<br /> A vrai dire, j'étais étonnée qu'il soit tjs à l'affiche à Nantes, 2 mois 1/2 après sa sortie, mais dans un ciné qui ne passe que ce genre de films, c'est vrai.<br /> @ Krol : hélas, je crois qu'elle va rester blanche, ma 1/2 étoile = la tension ressentie tt au long du film !!!<br /> Ceci dit, je mets 5 étoiles sans restriction à l'un de mes films préférés, voire MON film préféré, pourtant crispant aussi : C.R.A.Z.Y. ! :-)
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K
Ah ! Je vois que tu l'as aimé aussi ! Bon, je te donne encore quelques heures pour enlever cette demi-étoile bémol !!!
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S
La bande annonce m'avait déjà impressionnée... je vais devoir attendre pour le voir, c'est ça d'habiter à la campagne, pas assez rentable pour le cinéma du coin.
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L
Un film puissant, formidable et tellement simple a la fois. 'Un chef d'oeuvre' dixit l'Ogre ainsi qu'un documentaire extraordinaire sur l'Iran moderne et ses classes sociales. Hyper contente que se soit pour toi un coup de coeur !!
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