~ Tonbo, Aki Shimazaki
Japon, fin des années 1980. Nouveau zoom sur un collègue de Takashi Aoki (personnage principal de Mitsuba) : Nobu. Il a quitté la grosse entreprise Goshima pour ouvrir un juku, cours privé de soutien à des adolescents. Le passé familial de cet homme est chargé : son père, également professeur, est décédé dans des circonstances tragiques lorsque Nobu était jeune homme et étudiant. Un des anciens élèves impliqué à l'époque dans les faits, demande à le rencontrer pour lui expliquer le véritable contexte du drame paternel.
A nouveau une histoire de "poids des secrets" de famille et du passé. Avec la délicatesse qui caractérise sa plume et ses récits, Aki Shimazaki rappelle la pression professionnelle sur les salariés, et souligne l'importance de l'honneur dans les moeurs japonaises, parfois à l'origine de suicides ou d'actes d'abnégation (cf. 2e opus Zakuro).
Encore une fois, beaucoup de charme, de finesse, dans cette histoire de lourds héritages parentaux... Me voilà accro à cette série ; j'espère qu'elle va se poursuivre, l'on y recroise furtivement des personnages d'un épisode à l'autre et c'est bien agréable - à condition d'avoir encore leurs noms en tête, donc de tout lire à la suite et de prendre des notes.
Deux reproches à l'éditeur : le glossaire en fin d'ouvrage alors que des références en bas de page seraient moins fastidieuses pour le lecteur... et toujours : les "quatrième de couverture" souvent trop explicites.
15/20 - 4 & 5 juin
Tonbo, Aki Shimazaki, Leméac, Actes Sud, mai 2011, 136 p.