~ La ferme, Tom Rob Smith
The Farm, 2014
traduit de l'anglais par Elisabeth Peellaert
Belfond, octobre 2014, 341 p.
♥♥♥♥♥
« C'est lui ! C'est pas moi, c'est lui ! C'est lui qui a commencé. »
Voilà en gros ce que vous entendez en arrivant au beau milieu d'une dispute de gamins. Ou lorsqu'on vous prend à témoin dans une querelle de couple. Il vous est d'autant plus difficile de trancher lorsqu'il s'agit de vos enfants ou de vos parents. Surtout que les torts se répartissent généralement à 50-50, si l'on remonte à de vieux contentieux.
Daniel se retrouve dans cette situation lorsque Tilde, sa mère, déboule à Londres, affolée, sortie d'un hôpital psychiatrique suédois où l'a fait interner son mari. Le mari en question appelle Daniel pour lui confirmer que Tilde est malade, qu'il ne faut pas la laisser s'échapper. Daniel est d'autant plus dérouté qu'il n'a pas vu ses parents depuis leur installation en Suède quatre mois plus tôt et qu'ils ont toujours donné l'image d'un couple modèle.
Le lecteur prend connaissance des faits en même temps que Daniel, à travers la version que donne sa mère de complots et d'actes criminels dans le petit coin de campagne suédois où ils se sont installés. Ce récit m'a captivée sur les deux tiers de l'ouvrage, les suspicions de confusion mentale fonctionnent bien dans les thrillers si elles sont bien exploitées : paranoïa ou menace véritable ? J'ai fini par trouver le roman poussif et même bordélique dans la dernière partie. On peut regretter également le recours à un thème aussi souvent repris dans la littérature contemporaine. Mais dans la mesure où l'auteur précise dans les dernières pages que cette histoire s'inspire de celle de sa propre mère, on ne peut pas lui reprocher d'avoir recours à cette explication si elle fait partie de son histoire.
26 au 29 octobre
Merci à Babelio et aux éditions Belfond.
Challenges thrillers et polars (2014/2015) et Voisines-Voisins de Claire (Royaume Uni)