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Canel
14 août 2015

~ Mensonges sur le divan, Irvin D. Yalom

mensonges sur le divan

Lying on the Couch, 1996
traduit de l'américain par Clément Baude
Galaade, 2006
Points, octobre 2007, 565 p.

Lu par Mr

♥♥♥♥

Après s’être spécialisé en pharmacologie, le psychiatre Ernest Lash s’est orienté vers la psychanalyse. Il souhaite ainsi soigner ses patients de manière plus douce et efficace. Ernest, qui n’a que quelques années d’expérience dans cette discipline, espère même tester de nouvelles méthodes d’analyse. Il s’agit pour lui d’évoquer ses propres sentiments dans le cadre d’une relation plus étroite avec l’analysé - ceci tant que cet échange lui semblera bénéfique pour le patient. Cette sincérité pourrait l’amener à prendre des libertés avec le code de déontologie de la profession… La méthode semble d’autant plus dangereuse que la patiente sur laquelle il l'expérimente, Carol, le consulte uniquement pour le piéger, par vengeance. En effet, elle l’estime responsable du départ de son mari qui le consultait régulièrement.

La relation entre Ernest et Carol est au cœur de l’intrigue, mais le roman ne s’y limite pas. Le récit de cette histoire alterne avec celui des activités professionnelles du Docteur Marshal Streider, le mentor expérimenté d’Ernest. Cette construction permet non seulement de comparer les pratiques respectives des deux analystes mais évite aussi que le récit soit monotone. Le point commun entre ces différentes analyses est résumé dans le titre du roman : le mensonge. Ce mensonge n’a cependant pas lieu uniquement sur le divan : les patients mentent à leur analyste, lequel leur rend parfois la pareille, et chacun se ment à soi-même… Seul le lecteur sait la plupart du temps où se situe la vérité, sans pour autant deviner les dénouements de ces intrigues qui semblent devoir finir par s’imbriquer…

La fin du roman m’a paru légèrement trop rocambolesque. L’effet comique créé par des inversions de rôles nuit en effet à la crédibilité de l’ensemble. Je l’ai cependant trouvé globalement très agréable à lire, grâce à la qualité de l’écriture, au suspense, et à l’intérêt du sujet (la psychanalyse présentée de manière concrète, avec des explications claires des concepts de transfert et de contre-transfert). Ce roman m’a parfois fait penser à l’excellent roman « Des amis imaginaires » d’Alison Lurie, dans lequel sont mis en scène les membres d’un milieu professionnel relativement refermé sur lui-même (le monde universitaire), également en se moquant gentiment mais efficacement de certains de leurs travers...

De Irvin D. Yalom, j’avais aussi beaucoup aimé Le problème Spinoza qui expose la vie de ce penseur. Je lirai d'autres ouvrages de cet auteur. 

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Commentaires
D
Bonjour, personnellement, j'ai aimé les 50 premières pages après je me suis un peu ennuyée. http://dasola.canalblog.com/archives/2012/07/31/24800953.html Bonne après-midi.
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M
Il me tente bien celui là
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